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Seul, Tesla va partager son réseau de superchargers

Ven 04/02/2022   —   Une belle opportunité pour lui.
réseau de stations de superchargers Tesla ouvertes à toutes les marquesQuand Tesla a commencé à installer ses premières stations de recharge, les constructeurs allemands l'avaient critiqué, en expliquant que ce n'était pas intelligent. La bonne chose à faire était de s'associer entre différents constructeurs, pour mettre en place un réseau de bornes multi-marques. Mais l'avantage d'être seul était de pouvoir aller vite. Pour autant, on sait qu'il y avait eu des discussions avec au moins un constructeur allemand, pour développer en commun le réseau que Tesla était en train de monter. Mais Tesla avait dit, avec logique, qu'il fallait partager les coûts, et les discussions n'avaient pas abouti. Les autres constructeurs, à l'époque, n'étaient pas prêts à investir dans un projet dont la rentabilité semblait très hasardeuse (toujours à l'époque).

Tesla a donc tout fait tout seul, bien plus rapidement que le réseau Ionity créé à l'initiative des constructeurs allemands, et aujourd'hui qu'il décide d'ouvrir son réseau à la recharge de véhicules d'autres marques, les recettes de la vente d'électricité, lui reviendront en intégralité. Des recettes qui aux débuts seront modestes, puisque l'opération étant expérimentale, c'est seulement 16 stations qui seront accessibles aux voitures autres que les Tesla. La carte est notre illustration, copie d'écran du site Tesla. Petite surprise ensuite, car toutes les bornes Tesla (les superchargers) ne se valent pas, il y a des bornes V2, et V3 (plus rapides), mais les stations accessibles dans ce projet peuvent être de l'un ou l'autre type. Et vu le faible nombre de stations, on ne choisira pas. L'automobiliste ira à la plus proche.

Comment s'en servir ensuite, à priori, c'est simple, sauf que les superchargers Tesla ne ressemblent à aucune autre borne de recharge. Il n'y a pas d'écran tactile, ni de lecteur de carte RFID, ni de bouton Marche/Arrêt. Il y a juste un câble avec une prise CCS. Il faut au préalable installer l'application Tesla sur son smartphone, créer son compte, enregistrer ses coordonnées bancaires... Une fois à la station, et après avoir été géolocalisé, indiquer à l'application qu'on veut utiliser telle ou telle borne.

Les tarifs sont faciles à comprendre, puisqu'ils sont en kWh (toutes les bornes devraient avoir un tarif au kWh, ce serait tellement plus simple !), 59 centimes le kWh sans abonnement, 40 centimes le kWh avec un abonnement à 12,99 € par mois. Nous indiquons des tarifs moyens, certains superchargers peuvent être plus ou moins chers.

Ce nouveau business est donc une nouvelle activité pour Tesla, la vente d'électricité aux automobilistes qui lui sont étrangers, et nous ne doutons pas que celui permettra d'enregistrer de nouveaux bénéfices, car pour assurer la rentabilité d'une borne de recharge, il est essentiel qu'elle soit utilisée le plus possible... On notera enfin que Tesla ne partagera rien. Avec aucun autre constructeur comme on l'a vu, et pas non plus avec quelque gestionnaire virtuel de réseau de bornes. L'automobiliste peut déjà avoir une carte d'abonnement ou une application d'accès à certaines bornes, mais cela ne marchera pas ici. L'automobiliste n'aura pas à payer une commission à quelque opérateur de réseau, il paie directement l'électricité au propriétaire de la borne de recharge.



Rubrique(s) et mot(s)-clé : Tesla ; borne-recharge-electrique