Tesla a battu Nissan et Fiat
Sam 02/04/2022 — Place aux jeunes.
Si on remonte 5 ans en arrière, Nissan était dirigé par le génial Carlos Ghosn, mais il fut arrêté l'année suivante, puis il y eût la pandémie, puis la pénurie de composants électroniques, des difficultés d'approvisionnement et maintenant la guerre en Ukraine. Nissan qui avait vendu 19 740 voitures neuves en France en 2017, n'en a plus vendu que 6939 au premier trimestre de 2022. Fiat aussi, marchait encore à peu près bien en 2017. Le constructeur italien avait vendu 18 154 voitures au premier trimestre de cette année là. 5 ans plus tard, ils sont descendus à 7844.D'une manière générale, ce premier trimestre 2022 est une catastrophe pour la distribution automobile. Le premier trimestre 2021 n'était déjà pas brillant, et voilà que le marché des voitures particulières s'est contracté de 17,3 % en 2022. Avec 365 360 voitures vendues les 3 premiers mois de l'année, la France est revenue à son niveau de 1979.
Une donnée particulièrement grave est que les immatriculations de voitures hybrides rechargeables soient en baisse. De 31 229 au premier trimestre 2021, elles n'étaient plus que 29 310 au premier trimestre de cette année. Il est possible que cette baisse soit imputable aux difficultés d'approvisionnement en composants électroniques, avec ces autos qui seraient plus impactées que les autres. La seule nouvelle positive est dans la vente des voitures électriques, qui atteignent 43 506 autos en 3 mois. Cela fait une part de marché de 11,9 %, ce qu'on voudrait voir comme formidable, mais... Cela ferait moins de 8 % si le marché français était à son niveau normal.
Il faut tout de même saluer la réussite exceptionnelle (insolente, diront certains) de Tesla, puisqu'avec 8481 immatriculations au premier trimestre, le jeune constructeur américain a battu des marques bien établies comme Nissan et Fiat. Et cela, alors que sa nouvelle usine allemande n'était pas encore opérationnelle. Des résultats encore meilleurs sont prévisibles pour le second trimestre, encore que la hausse des prix (la Tesla à moins de 50 000 €, c'est fini) devrait ralentir les ardeurs des clients.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Tesla ; commerce-distribution