Stockage de l'hydrogène, du nouveau
Jeu 25/09/2003 — Quand le progrès est une nécessité.
C'est un problème récurrent. S'il est assez facile de convertir un moteur à combustion interne à l'hydrogène, cela ne l'est pas de donner à cette auto une autonomie convenable. Une solution est d'augmenter la pression (pour mettre plus d'hydrogène dans le même volume). Et alors que le gaz naturel se stocke habituellement à 200 bars, la majorité des voitures roulant à l'hydrogène gazeux est aujourd'hui équipée de réservoirs à une pression de 350 bars (DaimlerChrysler venant d'annoncer que son sous-traitant pour ses 60 F-Cell serait Dynetek), mais GM travaille déjà sur des prototypes avec des réservoirs à une pression doublée, à 700 bars. Ceci a un coût, car toutes les stations de remplissage devront ensuite se doter de compresseurs à 700 bars, qui sont chers, d'où l'intérêt de la solution présentée par la société Texaco Ovonic Hydrogen Systems (TOHS, fruit d'un développement commun entre Ovonics et ChevronTexaco) qui stocke de manière fiable et compacte l'hydrogène à la pression plutôt modeste de 105 bars.La trouvaille des ingénieurs de TOHS consiste en un alliage métallique, qui absorbe l'hydrogène, et qui le rend quand on le chauffe. Ce nouveau développement serait plus performant que les hydrures métalliques classiques, comme on témoigne la Toyota Prius dont TOHS a converti le moteur thermique pour qu'il fonctionne à l'hydrogène. Son réservoir d'un volume de 60 litres peut contenir 3 kg d'hydrogène, ce qui donne à l'auto 200 km d'autonomie, alors qu'un réservoir classique à 350 bars de même volume ne permettrait pas à l'auto de faire seulement 100 km. Le progrès est bien réel, il faut lui donner une suite.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : equipementiers ; technologie