Le parlement européen interdirait presque le moteur à combustion interne en 2035
Sam 14/05/2022 — Enfin, pas complètement si jamais.
Ce n'est pas une décision définitive, mais un vote au parlement européen a confirmé l'objectif d'interdire les voitures qui rejettent du C02 à l'horizon 2035. L'idée est ancienne, mais pour la décrire, il faut être précis. Il n'est pas question en effet d'interdire le moteur à combustion interne, ou le moteur thermique. Le texte voté ne contient pas ces mots. Il n'est question que de ramener à zéro les émissions de CO2 des véhicules neufs. Concrètement, il ne serait plus possible à compter de 2035 de vendre une voiture neuve qui fonctionnerait à l'essence ou gazole, mais une auto dotée d'un moteur à combustion alimenté par de l'hydrogène serait parfaitement légale.A l'hydrogène, ou à n'importe quel carburant ne contenant pas de carbone. Si un constructeur mettait au point une voiture fonctionnant à l'ammoniac, rien ne s'opposerait pas à sa commercialisation en Europe après 2035. Mais une auto qui fonctionnerait avec de l'essence synthétique, un carburant fabriqué de manière renouvelable à partir de CO2 capté dans l'air ambiant, ne pourrait pas être vendue, puisqu'elle aurait des rejets de CO2 à l'échappement (ce dernier point est proablement regrettable). Sur le même registre, une voiture électrique sans batterie, mais alimentée par une pile à combustible au méthanol ne pourrait pas non plus être vendue, puisque le méthanol contient du carbone.
Il reste que ce vote au parlement européen ne signifie pas grand chose, puisqu'il n'était que le fait de la commission pour l'environnement. Le vrai vote, par l'assemblée plenière, aura lieu en juin. Et quand le vote de la commission pour l'environnement n'est passé qu'avec une faible majorité (46 voix pour ; 40 voix contre), il apparait peu probable qu'il y ait une majorité lors de l'assemblée au grand complet.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie ; politique-transport_Europe