Nissan Sakura : le retour d'une toute petite électrique nippone
Sam 21/05/2022 — Pour la ville.
Le Japon est un pays différent de tous les autres, et cela se constate aussi dans leurs voitures. Il en existe 2 catégories dans ce pays. Les voitures normales, telles qu'on les connaît en Europe, et il y a une seconde classe, des autos dont les dimensions et la puissance sont limitées, les voitures kei qui sont, en principe, destinées à un strict usage urbain. On a connu ces autos en Europe sous la forme de quelques Daihatsu (marque qui a quitté le marché européen il y a 10 ans), et surtout des Citroën C-Zéro et Peugeot Ion, des clones de la Mitsubishi i-MiEV. Ces voitures se distinguent facilement par leur proportions peu harmonieuses, en ce qu'elles sont plus hautes que larges. Les triplettes sur base Mitsubishi n'ont pas été remplacées, mais voici une descendante pour le marché japonais, la Nissan Sakura, laquelle aura elle aussi un clone, dans la gamme Mitsubishi.A la différence de la Mitsubishi i, qui avait d'abord été lancée en version essence, puis qui fut suivie d'une version électrique, cette Nissan Sakura n'existe qu'en version électrique. La puissance est toujours limitée par la loi à 47 kW (63 ch), mais ce petit moteur a un couple de 195 Nm. Quant à la batterie, elle a une capacité de 20 kWh. De quoi parcourir 180 km d'après Nissan. C'est probablement optimiste selon nous, mais 150 km réels serait très bien pour une petite urbaine comme celle-ci.
Dans tous les cas, les grands voyages ne seront guère possibles, puisqu'il n'y a pas de recharge rapide. Le courant le plus fort que la batterie peut accepter est de 30 kW. Une recharge à 80 % demandera 40 minutes... La Nissan Sakura n'est donc qu'une voiture de ville, mais il reste que sa propulsion électrique lui donne un tarif de voiture du segment supérieur. Son prix de base au Japon est de 2 333 100 yens, alors qu'une Toyota Yaris hybride, bien plus performante et plus habitable, se vend au Japon 2 324 000 yens.
Des incitations financières viennent cependant réduire cet écart, au Japon comme en France, mais ce ne suffira pas pour valider un programme d'exportation vers l'Europe. Surtout que les voitures kei seraient très mal notées au classement européen de l'EuroNCAP. L'automobiliste européen pensera quand même que cette Nissan Sakura est plus désirable qu'une Dacia Spring.
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