Interdiction des essences en 2035 : 5 pays se déclarent contre
Sam 25/06/2022 — La voiture essence ne veut pas disparaître.
Le parlement européen l'a voté : les voitures essence et diesel ne doivent plus pouvoir être vendues en Europe à compter de 2035. Mais il y a des états-membres qui rechignent. D'abord l'Allemagne, et maintenant un groupe de 5 pays. La Bulgarie, l'Italie, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie. Il faut d'abord dire le droit, qui n'impose pas l'unanimité pour ce type de décision. Il serait probablement possible de passer en force avec une majorité simple, mais les politiques avaient convenu depuis longtemps que les états-membres adopteraient une position commune, il va donc falloir négocier. Ces 5 états y sont d'ailleurs prêts, puisqu'ils ne proposent pas l'abandon du projet, mais un délai de 5 années supplémentaires. Soit une interdiction totale décalée à 2040. L'objectif pour 2035 n'étant plus une réduction de 100 % des émissions de CO2 provenant des voitures neuves, mais de 90 %.On connait leur motivation, pour l'Italie, c'est que l'industrie de ce pays fait encore travailler des douzaines de milliers de personnes dans les technologies du moteur à combustion, et pour la Roumanie ou la Bulgarie, elle est dans la cherté des voitures électriques, et au manque de bornes de recharge. Nos illustrations montrent une Nissan Leaf à Sofia, et un taxi bulgare, une vieille Lada qu'on n'hésitera pas à qualifier de poubelle au regard des standards d'Europe de l'ouest, mais qui est pourtant encore en service quotidien dans ce pays où le SMIC est inférieur à 300 € par mois. Les états-membres devraient déclarer leur position commune mardi prochain, si tout va bien.
Laurent J. Masson
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