Macron et Tavares pour réserver les aides financières aux électriques européennes
Mar 18/10/2022 — Pourront-ils faire bouger les choses ?
Si la Chine est de très loin le premier marché du monde pour les voitures électriques, la Chine est avant tout le pays des voitures chinoises. On peut y acheter une Ferrari italienne, ou une Rolls Royce anglaise, mais pour 99 % des chinois, les seules autos à leur portée sont de fabrication chinoise. Les taxes sur les voitures importées sont très élevées, et il n'est pas faux de dire que cela constitue une distorsion de la concurrence. Les Etats-Unis, longtemps partisan du libre-échange, ont donc décidé de répliquer, et ont récemment mis en place un dispositif qui va restreindre les aides financières à l'acquisition d'une voiture électrique aux seules autos produites localement.L'Europe n'a pas réagi officiellement, mais le président Macron, dans une interview au quotidien Les échos (édition de lundi 17) a défendu l'idée d'une préférence européenne, et il a été soutenu par Carlos Tavares, le patron de Stellantis, qui lui aussi s'effraie de ces constructeurs chinois qui arrivent en Europe avec leurs gros sabots, et qui entendent bien marcher sur les pieds des industriels locaux. On se réjouit de cette connivence entre l'industrie et le gouvernement français, mais il reste à faire pour qu'elle se transforme en actes à Bruxelles.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; industrie-production ; bonus-malus-prime-taxe