EcoDryft : une moto électrique au prix d'un vélo !
Dim 05/02/2023 — C'est possible en Inde.
La mobilité électrique coûte cher. Si on compare le prix d'une Peugeot 208 essence avec sa version électrique, le surcoût du zéro émission est très substantiel. Ne pourrait-on faire un véhicule électrique très abordable ? Un constructeur indien s'y essayé avec une petite moto, voici l'EcoDryft. A première vue, c'est réussi. Frein avant à disque, moteur-roue à l'arrière, et batterie logée sous le chargeur dissimulé dans un cache qui ressemble à un réservoir d'essence. C'est une toute petite moto, elle ne fait que 1,87 m de longueur, et pèse 101 kg, mais elle a le look d'une vraie moto, avec un beau tableau de bord LED, et pas d'un cyclomoteur. Mais parce qu'il a fallu serrer les coûts, les performances sont celles d'un cyclomoteur.Le moteur a une puissance de 3 kW, c'est très peu. A titre de comparaison, une bonne 125 fait 15 ch, soit 11 kW. La batterie a une capacité de 3 kWh, et le chargeur embarqué a une puissance de 500 watts. Il faudra donc 6 heures pour une recharge complète, mais on pourra brancher sur n'importe quelle prise sans risque de surchauffe. N'importe quel motard trouvera les performances plus que nulles, avec l'accélération de 0 à 60 km/h qui demande 10 secondes pleines. Quant à l'autonomie, elle est annoncée à 130 km, mais c'est sur le mode Eco qui limite la vitesse maxi à 45 km/h. Il y a au-dessus un mode avec la vitesse maxi bridée à 60 km/h, et enfin un mode Thrill avec une vitesse maximale de 75 km/h. Mais l'autonomie n'est alors plus que de 85 km.
Soyons clairs, les caractéristiques de cette moto EcoDryft n'ont rien d'excitant. On pourrait presque la qualifier de minable. Cette bécane a pourtant un atout formidable, son prix hors taxes et hors frais de livraison de 114 999 roupies, ce qui fait ~1293 €. Tout ce qu'on trouve en France à ce prix là , est un vélo à assistance électrique de 250 watts, avec batterie de 500 Wh. L'EcoDryft en donne considérablement plus. Il n'est cependant pas prévu d'exporter ce produit indien en Europe. S'il devait y venir, il serait d'ailleurs probablement au double de ce prix, après les coûts d'homologation, le transport et les taxes.
Mais l'EcoDryft prouve au moins qu'il va falloir compter avec l'industrie indienne à l'avenir. Et peut-être plus vite qu'on le croit...
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