La Turquie va surtaxer les électriques importées de Chine
Mer 08/03/2023 — Un exemple pour les autres pays ?
Carlos Tavares, le dirigeant de Stellantis, s'est déjà largement inquiété de la concurrence féroce des voitures électriques chinoises, mais son discours n'a jamais été suivi de réactions de la part des politiques. Il n'en va pas de même en Turquie. Il y a pourtant beaucoup de choses qui vont mal dans ce pays du Moyen-Orient. L'inflation de plus de 50 %, la prévention des tremblements de terre, le droit des femmes, la vie démocratique... Les turcs ont de nombreuses raisons de se plaindre de leur dirigeant, mais il y a tout de même un domaine où Erdogan voit clair, c'est pour protéger les intérêts de l'industrie nationale.La Turquie compte déjà de nombreuses usines automobile appartenant à des constructeurs étrangers, et elle veut créer son constructeur national. Un prototype a déjà été présenté, c'est la Togg, dont l'entrée en production est en retard, et qui devra bientôt affronter la redoutable concurrence chinoise déjà solide (illustration, une BYD).
Erdogan vient alors de prendre un décret présidentiel radical, qui impose une surtaxe de 40 % sur les voitures électriques chinoises importées en Turquie. Les américains déjà, ont adopté une politique ouvertement protectioniste en ce qui concerne les véhicules électriques, et... L'Europe devrait peut-être faire de même ?
Laurent J. Masson
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