Les résultats de Stellantis nous font regretter PSA Peugeot-Citroën
Mer 02/08/2023 — Le marché auto français.
Sans être un expert du management, nous croyons bien savoir que dans le monde de l'entreprise, la motivation d'une fusion-acquisition est de gagner des parts de marché, de vendre plus. Ce n'est pas ce qui s'est passé avec PSA Peugeot Citroën. En 2016, le groupe avait 3 marques, puisque DS venait de s'ajouter au duo historique. Les résultats étaient bons. Il y a 7 ans, en juillet 2016, avec ses 3 marques, le groupe PSA avait obtenu 29,3 % du marché français. L'année suivante, PSA prenait le contrôle d'Opel, et 4 ans plus tard, le groupe franco-français devenait un groupe international, en ajoutant, Fiat, Alfa Romeo, Jeep... Et il prenait le nom de Stellantis.C'était ensuite difficile de faire des comparaisons, puisqu'il y a eu le covid, la pénurie de composants électroniques, des problèmes logistiques, une suite d'évènements dramatiques qui a totalement chamboulé le marché et l'industrie. Mais tous ces problèmes semblent derrière nous aujourd'hui.
Le marché auto français a augmenté de quasiment 20 % le mois dernier. Ce n'est pas encore l'euphorie, on n'a pas retrouvé le niveau des meilleures années de la décennie précedente, mais après des mois de disette, c'est le retour d'un certain optimisme. Sauf chez Stellantis. Le groupe qui avait 29,3 % du marché français avec 3 marques il y a 7 ans, n'a plus que 25,9 % avec ses 14 marques en juillet 2023. Et les 3 marques historiques n'ont plus que 20,2 % du marché français.
Pourrait-on revenir à PSA Peugeot-Citroën ? Pourrait-on renvoyer toute l'équipe dirigeante actuelle ? Sans vouloir dire du mal, perdre des parts de marché, vendre de moins en moins de voitures, ce n'est pas un management durable. Carlos Tavares, à la tête de Stellantis, tient un discours enjoué sur la marge bénéficiaire du groupe, mais cela commence à ressembler au chant du cygne.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Stellantis ; commerce-distribution