Mini Cooper électrique, chinoise de corps mais anglaise de coeur
Dim 03/09/2023 — Ce n'est plus une essence convertie.
La Mini électrique n'est plus une nouveauté, mais celle-ci l'est. C'est en effet une toute nouvelle auto, sur une plateforme inédite, et dédiée à la propulsion électrique. Car s'il y aura toujours des Mini essence, elles reposeront sur une toute autre base technique, et ne seront pas construites dans la même usine, et pas non plus sur le même continent.
On le savait déjà, cette nouvelle Mini électrique sera fabriquée en Chine. Cela avait été annoncé de longue date. Mais ce que nous ignorions, et que sa conception aussi est chinoise. Cette Mini électrique en effet n'a pas été conçue par des ingénieurs BMW (propriétaire de la marque Mini) en Allemagne, mais par Spotlight Automotive, une joint-venture entre BMW et Great Wall Motor. Ses bureaux sont en Chine.
Beaucoup s'étaient réjoui quand en 1994, BMW rachetait le groupe Rover (ce qu'il restait de British Leyland). On attendait une conception plus rigoureuse, une meilleure qualité de construction, et on les a eu, mais personne n'aurait imaginé à l'époque que 30 ans plus tard, les Mini deviendraient de pures voitures chinoises... L'esprit de la Mini originelle demeure cependant. Le design est incontestablement Mini, joliment épuré même, et pour faire moderne, on a supprimé tous les chromes.
Cette Mini électrique n'existera qu'en 2 portes, et l'habitabilité sera en très légère hausse, même si personne ne prendra jamais une Mini pour une familiale. Le coffre a une contenance de 200 litres, ce qui ne change pas beaucoup par rapport au modèle actuel, avec un espace pour les bagages qui grimpe à 800 litres en repliant les dossiers arrières. La planche de bord est plus innovante en étant recouverte de tissu, et en première mondiale, elle présente un écran digital circulaire. C'est un joli progrès par rapport à l'ancienne qui affichait un écran rectangulaire dans le cercle qui a toujours constitué le tableau de bord de toutes les Mini.
Comme on sait faire aujourd'hui, tout cela est personnalisable en différentes couleurs et ambiances, et toutes les applications ont été optimisées pour s'accomoder de la forme unique de l'écran. Pour ce qui est de la motorisation, il y aura 2 versions. La Mini Cooper aura une machine électrique de 135 kW (184 ch), avec 290 Nm de couple, alimentée par une batterie d'une capacité de 40,7 kWh. Plus désirable, la Mini Cooper SE dispsoera de 160 kW (218 ch), avec un couple de 330 Nm. La batterie a une capacité de 54,2 kWh, et on voit là l'intérêt de la plateforme dédiée, puisqu'il aurait été impossible de loger une batterie aussi conséquente dans une essence convertie aussi compacte.
L'autonomie est de 305 km sur la première version, avec l'accélération de 0 à 100 km/h en 7,3 secondes, quand la seconde peut parcourir 402 km, et atteint les 100 km/h en 6,7 secondes. Et ce n'est pas le summum, puisque le constructeur annonce déjà une future version John Cooper Works qui sera encore plus puissante. Il serait même possible de faire une version traction intégrale !
La grande inconnue est dans le tarif, mais conception et fabrication chinoise laissent espérer une certaine modestie. Cette nouvelle Mini Cooper électrique est attendue avec le printemps prochain, et si elle n'aura plus rien de britannique, elle restera une petite auto très désirable.Rubrique(s) et mot(s)-clé : Mini ; voiture-electrique