Essence vendue à perte, Elisabeth Borne s'affirme irresponsable
Dim 17/09/2023 — Et nulle en économie.
L'essence est de plus en plus chère, c'est un drame pour des millions d'automobilistes, mais heureusement, le gouvernement a trouvé une solution. Mme Elisabeth Borne, premier ministre, a annoncé qu'elle allait autoriser la vente à perte des carburants automobile (dans Le Parisien). On hallucine ! Comme si les écologistes ne se plaignaient pas assez des multiples subventions et autres facilités dont bénéficient les carburants fossiles ! Il faut juger une politique à son caractère écologique, à sa durabilité, mais vendre à perte, par définition, ce n'est pas durable. Mme Borne enfonce même le clou en disant que les distributeurs pourront vendre à perte pendant plusieurs mois. C'est là qu'on voit qu'hormis les ministères, elle n'aura travaillé qu'à la RATP et la SNCF, des entreprises régulièrement refinancées par l'état.Des hypermarchés vendent parfois les carburants à prix coûtant, parce qu'ils savent que lorsque les gens viennent acheter de l'essence, ils font d'autres achats sur lesquels ils peuvent prendre une marge. Un commerce peut probablement vendre les carburants pendant une journée, à Noël par exemple, mais croire qu'un commerce peut vendre des produits à perte pendant plusieurs mois de suite, c'est vraiment ignorer totalement la réalité quotidienne des entreprises. Où ceux qui vendent à perte seront-ils dispensés de leurs cotisations URSSAF ?
Laurent J. Masson
ADDENDUM : Mme Borne ferait mieux de baisser les taxes sur les carburants, parce que si les entreprises ne font plus de bénéfices, elles paieront moins d'impôts.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; carburant-energie