Malus 2024 : les français n'achèteront plus que des autos très sobres
Ven 29/09/2023 — Sinon, cela fera mal.
Si le principe de taxer les véhicules les plus polluants reçoit tous les suffrages, le projet de malus pour 2024 enfonce le système à un niveau que bien peu auraient pu imaginer. Nos illustrations sont une Audi TTS et une Subaru Forester d'il y a une dizaine d'années. Ces modèles ne sont plus commercialisés, et c'est heureux, puisque dans la France de 2024, ils seraient affublés d'un malus de 60 000 € (soixante mille euros). C'est plus que la plus chère des Renault ! L'objectif a donc changé. Il est maintenant de réorienter définitivement le marché vers les modèles qui rejettent le moins de CO2. Et cela ne concerne pas que les riches, puisque même la plus ordinaire des Dacia, la Sandero 65 SCe sera assorti d'un malus de 150 € du fait qu'elle rejette 122 g/km de CO2. Une voiture ne sera exemptée de malus que si elle rejette moins de 118 g/km de CO2, c'est dire que les essences non hybrides ne peuvent quasiment plus y échapper. Et le malus maximal de 60 000 € est pour les autos qui rejettent plus de 193 g/km de CO2.
Comme si cela ne suffisait pas, il y a aussi le malus au poids, qui viendra en 2024 frapper toutes les autos de plus de 1599 kg. Alors là, cela signifie que toutes les Mercedes propulsion seront malussées, à l'exception temporaire des hybrides rechargeables. De plus, cette surtaxe est désormais progressive. Une voiture de 1750 kg sera moins surtaxée qu'une de 1900 kg, et une de 2200 kg sera surtaxée encore plus. Concrètement, sauf à accepter de donner une petite fortune à l'état, il faudra rouler électrique.Rien cependant n'est encore voté. Ces données proviennent du projet de la loi de finances pour 2024, qui doit être votée par le parlement pour entrer en vigueur. Mais le gouvernement a déjà fait savoir qu'il n'hésitera pas à utiliser la procédure expéditive de l'article 49-3, qui permet l'adoption expresse d'un texte...
Laurent J. Masson
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