Avec Linky, le gouvernement peut organiser le rationnement
Lun 16/10/2023 — Oui, de l'électricité.
La France va mieux. Par rapport à l'année dernière, où le pays avait dû massivement importer de l'électricité de ses voisins, la situation a été rétablie. Les centrales nucléaires qui étaient en panne ou en maintenance, ont été remises en fonction (enfin, pas toutes). Et la France est redevenue exportatrice d'électricité en 2023. Pour autant, le gouvernement continue d'envisager le pire. C'est-à-dire que la demande soit supérieure à l'offre.Pour contrer cela la France pourrait bien sûr à nouveau acheter de l'électricité à ses voisins. Il existe aussi un plan d'une baisse de consommation volontaire des industriels. Il est aussi possible de baisser la tension. Le courant de 230 volts n'en ferait plus que 215. Mais le gouvernement veut disposer d'un outil supplémentaire en cas de crise grave. L'information vient de La Tribune.
Cet outil reposerait sur le compteur connecté Linky, dont on a équipé des millions de foyers français, ces dernières années. Le plan, tel que le gouvernement l'a demandé à Enedis, est d'abaisser autoritairement la puissance disponible de tous les compteurs résidentiels Linky à 3 kVA. Plus aucun propriétaire de voiture électrique ne pourrait recharger chez lui. Et il faudra faire attention si le lave-linge tourne en même temps que le chauffe-eau. On allume une lampe de chevet, et tout disjoncte...
Le dispositif qui doit permettre cela est en cours de mise au point, et le gouvernement voudrait le tester cet hiver sur un échantillon de 200 000 foyers. Avec tact, le gouvernement précise que ces gens seraient prévenus à l'avance. Que c'est gentil !
On s'effraiera bien sûr des risques de piratage. Quel bonheur pour les hackers russes s'il existe un bouton, un moyen de réduire d'un clic l'énergie électrique disponible à l'ensemble de la population... Qu'une telle commande existe est une horreur. On vante la France comme le pays des droits de l'homme, mais c'est de plus en plus un pays de sujets. Quant aux automobilistes qui ont fait le choix de l'électrique, il leur faudra aimer Macron, et ses successeurs. Sinon, on leur coupera le jus, et ils ne pourront plus rouler.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; carburant-energie