L'électrique a battu le diesel en Europe
Ven 19/01/2024 — Le changement n'est pas que technologique.
On l'attendait, et on ne l'attend plus. Les ventes de voitures ont été plus importantes que celles des voitures diesel en Europe, l'année dernière. D'après l'ACEA, l'association des constructeurs, la part de marché des électriques a été de 14,6 %, alors que celle des diesels n'a été que de 13,6 %. C'est une victoire nette et sans bavure, dont on peu dire qu'elle a finalement été très rapide. Si on regarde 10 ans en arrière, la part de l'électrique a été multiplié par 100, et celle des diesels a été divisée par 3. Sacré changement !Certains diront tant mieux, que les diesels sont les voitures du diable, il serait plus juste de dire qu'on arrive aujourd'hui à une meilleure adéquation entre l'usage et la technologie. On aura fait des citadines à moteur diesel, pour ne faire que des petits trajets, c'était tout aussi stupide qu'acheter une électrique pour faire de long trajets autoroutiers. Même aujourd'hui en 2024, le diesel reste pertinent pour quelqu'un qui fait plus de 30 000 km par an, essentiellement sur l'autoroute à 130 km/h.
Il faudrait des données qui seraient longues à trouver, mais il nous semble qu'il y a de moins en moins de gros rouleurs. Après les périodes de confinement, les visio-conférences sont désormais monnaie courante, et le développement du commerce en ligne a considérablement réduit le besoin de VRP, et autres travailleurs itinérants. Sans oublier que les européens sont de plus en plus des citadins, qu'il y a de moins en moins de familles nombreuses, et qu'il y a l'avion ou des trains rapides pour beaucoup de destinations.
Oui, les ventes de diesel diminuent, mais les besoins de parcourir une grande distance en voiture aussi.
Laurent J. Masson
Illustration, une classique Mercedes 240 D 3.0, une auto qui a lancé le diesel comme machine à rouler dans les années 1970.Rubrique(s) et mot(s)-clé : toutes-les-marques ; commerce-distribution ; essence-diesel