Tesla licencie, c'est toujours une start-up
Mar 16/04/2024 — On ne s'y habitue pas.
Il y a toujours eu une différence entre les grosses multinationales, et les start-ups. La sécurité de l'emploi. Encore qu'elle n'existe plus vraiment nulle part, mais on sait que si on rentre dans une entreprise du CAC40, et qu'on travaille bien, on a de bonnes chances d'y faire toute sa carrière. Tout à l'opposé d'une start-up, où les va-et-vients de personnel sont dans l'ordre des choses. Avec plus de 100 000 employés, un chiffre d'affaires en dizaines de milliards, des usines sur 3 continents, il aurait été logique de penser que Tesla était devenu une entreprise sérieuse. Non. Le constructeur vient d'annoncer les licenciements d'environ un dixième de son personnel.Ce n'est pas une première. Tesla avait déjà licencié des milliers d'employés en 2018, en 2019, en 2022, et encore l'année dernière. Mais il y avait un évènement qui suivait, le lancement de la Model Y, le lancement du Cybertruck, et l'entreprise reprenait sa croissance. Ce sera bien plus difficile aujourd'hui, avec une concurrence chinoise chaque jour plus féroce, et l'abandon de la petite Model 2. On a aussi appris que la production du Cybertruck était aujourd'hui arrêté pour des problèmes techniques.
On ne s'inquiètera pas trop de ces licenciements, mais on s'inquiètera plutôt de la suite. Quel sorte de lapin Elon Musk va t-il sortir de son chapeau pour relancer Tesla ?
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Tesla ; industrie-production