Mercedes G580 électrique, le Panzer passe la barre des 3 tonnes
Jeu 25/04/2024 — Devient-il écolo ?
Est-ce un monument ? Comme la Porsche 911 ou la Ford Mustang, il y a très peu de voitures dont l'apparence actuelle est immédiatement reconnaissable comme une évolution du modèle original, d'il y a plusieurs décennies. La Mercedes G est de celles-là, c'est même probablement celle qui a le moins changé en 45 ans. Des lignes droites, carrées, pensées pour l'armée, et qui ont donné au G un statut de star chez les civils. Londres, Monaco, Zurich ou Beverly Hills, le Mercedes G est à l'aise partout, et bien sûr aussi dans la boue, le désert ou la brousse, car il n'a pas oublié de rester un super franchisseur.
Le look et les capacités de franchissement, ce sont les 2 premières caractéristiques du Mercedes G, mais il y en a une troisième, c'est celle d'être un véritable Panzer. C'est même pour cela que beaucoup l'apprécient ! Les longerons du chassis, les tôles de la carrosserie, c'est pas du chachtique ! On parle souvent de la durabilité comme d'une vertu écologique, et sur ce point, le G fait fort. Aucun doute qu'il va résister aux épreuves du temps.
Défaut de cette robustesse, la masse est très importante. Le plus léger des G, le G500 6 cylindres fait 2485 kg. Avec l'ajout d'une grosse batterie, on pouvait s'attendre au pire, et il est atteint. 3085 kg. La charge utile qui est de 715 kg sur le G essence n'est plus que de 415 kg pour atteindre la limite européenne de 3500 kg. Aux Etats-Unis, ce sera plus, mais en Europe déjà, Mercedes fait partie des constructeurs qui recommande aux législateurs européens d'accroître cette limite, pour aider aux développements des gros véhicules électriques, principalement les utilitaires, mais le G familial en profiterait aussi.
C'est lourd, parce qu'il n'y a rien de simple dans le G. Il n'y a pas un moteur électrique, mais 4. Chacun développant 108 kW, soit un total de 432 kW, ou 587 ch. Avec un couple incroyable de 1164 Nm. La grande différence avec la version thermique, et qu'il y a pas de blocage mécanique des différentiels. Ils sont ici... Virtuels si l'on peut dire, et commandés par le software en fait. C'est le cervau électronique de la voiture qui dit qu'il faut envoyer tant de puissance à telle roue, et bloquer l'autre. Il y a aussi une sorte de régulateur de vitesse pour le tout-terrain. On peut régler par exemple à 7 km/h, et peu importe la pente du terrain, le conducteur n'aura qu'à gérer la direction.
Niveau franchissement, le G électrique peut franchir un gué plus profond que le G thermique, jusqu'à 85 cm, mais la garde au sol au centre de l'auto est un tout petit peu plus faible. C'est la faute à l'énorme batterie, d'une capacité de 116 kWh, qui est logée entre les rails du chassis. Elle y est protégée par un carter en matière plastique renforcée de carbone. C'est plus solide et plus léger que du métal, et cela ne rouille pas. Le courant maximal de recharge est de 200 kW, ce qui n'a rien de fantastique eu égard à la capacité, mais à l'intérieur par contre, ce G électrique est digne des meilleurs casinos de Las Vegas. Spectacle son et lumière.
Avec un aérodynamisme optimisé, on remarque par exemple le capot légèrement surélevé pour que le flux d'air ne vienne pas frapper aussi directement le parebrise, le G est donné pour une autonomie de 468 km, et son prix de base est de 142 621 €. Mais la voiture de cette page est une série spéciale est à plus de 190 000 €... Le G580 électrique passe partout, il accélère de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes, mais pour ceux qui essaieront le configurateur en ligne du constructeur, il faut s'accrocher.Rubrique(s) et mot(s)-clé : Mercedes ; voiture-electrique