Genève, c'est fini, nous n'irons plus au lac
Lun 03/06/2024 — Les automobilistes sont les grands perdants.
Victime de la pandémie? Victime du marasme économique ? Il y a assurément des causes multiples. En 2020, nous avions amèrement regretté la décision d'annuler le salon de l'automobile de Genève, du fait du Covid-19. Il fallu attendre 4 longues années pour voir le retour du salon suisse, et l'édition 2024 que nous étions si heureux de retrouver ne répondit pas aux attentes des organisateurs. Un nombre insuffisant de constructeurs avaient répondu présent, et conséquemment, le nombre de visiteurs fut tout aussi insuffisant.Alors malgré toute la bonne volonté du monde, les organisateurs qui avaient déjà commencé à travailler sur l'édition 2025, doivent annoncer qu'elle ne pourra avoir lieu. Et qu'il n'y en aura pas d'autres. Il y a trop d'incertitudes dans l'industrie en Europe. Tous les journalistes l'ont constaté, les budgets communication ont été réduits, et la situation est si grave à Genève, que la fondation qui gère le Comité permanent du Salon international de l’automobile sera dissoute. C'est donc vraiment fini.
C'est évidemment triste pour les personnes qui vivaient de l'organisation de ce salon, même si après 4 années d'interruption, elles avaient appris à faire autre chose. C'est aussi grave pour des centaines de travailleurs intérimaires qui étaient heureux de faire vivre le salon, et c'est tout aussi moche pour... Les automobilistes lambda. Parce que pour celui qui hésite entre une Peugeot 208 et une Renault Clio, sur un salon, il est possible de passer de l'une à l'autre plusieurs fois de suite, et de voir aussi la Volkswagen Polo, comme tous les autres modèles de ce segment. C'est moins facile chez les concessionnaires. On ne peut qu'espérer que le salon de Paris, qui devrait rester sur son rythme bi-annuel, refasse le plein d'exposants. Ce n'est pas gagné, hélas.
Laurent J. Masson
Illustration : un concept de 2003.
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