Les électriques en France : une hausse artificielle
Mar 02/07/2024 — Mais une hausse quand même.
A l'échelle mondiale, les signes de ralentissement, voire de stagnation, et même parfois de régression de la croissance de l'électro-mobilité se multiplient. Le légistateur éuropéen a décidé que toutes les voitures seraient électriques en 2035, c'est une décision qui devra être imposée. Elle n'a pas été choisie démocratiquement par des automobilistes. Il faut alors se réjouir des bonnes nouvelles, même des petites.En France, au premier semestre, il s'est vendu 914 890 voitures neuves. C'est 2,8 % de plus que l'année précedente, où il ne s'en était vendu que 889 776. De ce total, 158 906 étaient électriques, ce qui fait 15 % de plus que 2023, où il ne s'en était vendu que 138 079. Sur un marché en hausse de près de 3 %, la hausse nette n'est donc que 12 %, sauf que beaucoup d'immatriculations du premier trimestre, étaient des autos commandées en 2023, parce qu'on savait que les règles d'attribution du bonus allaient changer, et que certains modèles ne seraient plus éligibles. Et il y a aussi eu le leasing social qui a fortement gonflé les ventes, puisqu'il est à lui seul, la cause de plus de 50 000 immatriculations.
Il faut alors voir les choses clairement. Oui, les immatriculations d'électriques dans l'hexagone sont en hausse, mais cette croissance est à 100 % dû à la politique du gouvernement. Elle n'est pas le fruit d'un choix des automobilistes qui aurait été éffectué dans une situation de parfaite neutralité.
Laurent J. Masson
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