La logique derrière l'infidélité de ceux qui roulent électrique
Ven 05/07/2024 — Un marché tellement plus ouvert.

39 % des personnes interrogées seraient prêtes à acheter une électrique d'une marque nouvelle ou non familière, si elle avait des meilleures performances à batterie comparable. 35 % feraient de même pour une auto moins chère, et 26 % si l'auto était disponible plus rapidement. Ce qui signifie que les constructeurs européens établis ont du pain sur la planche, mais tout cela est très logique.
Pour l'automobliste qui voulait une petite voiture essence il y a 30 ans, la Renault Clio était un excellent choix (sinon le meilleur). Et aujourd'hui encore, pour celui qui cherche une petite voiture essence, la Renault Clio est parfaite. Et pour celui qui veut une excellente familiale routière, une BMW 520d était remarquable il y a 30 ans, elle l'est toujours aujourdhui. Les autos ont progressé, mais les meilleures sont restées les meilleures.
L'électrique a changé tout cela, puisque pendant plusieurs années (et peut-être encore aujourd'hui ?), les meilleures venaient d'un nouveau constructeur : Tesla. Et quand la technologie autour de l'électrique progresse encore par bond (alors que les technologies thermiques, avec beaucoup de maturité, ne progressent plus qu'à petits pas), les automobilistes ont adopté l'idée qu'un nouveau venu peut tout d'un coup avoir une meilleure offre que les acteurs établis. Même si on peut encore s'interroger sur la fiabilité ou le service après-vente. C'est ainsi que 29 % ne pensent pas que les voitures d'un nouveau constructeur soient fiables, ou même bien construites.
Laurent J. Masson
Illustration : une très belle chinoise, la Huawei Stelato S9.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : toutes-les-marques ; commerce-distribution