La France, l'Italie ? BYD choisit la Turquie

Lun 08/07/2024 — Regrettable, mais logique.

Parce que les relations avec Stellantis étaient difficiles, le gouvernement italien avait pris contact avec le constructeur chinois BYD, pour l'inviter à s'implanter industriellement dans la péninsule. Et en France, c'était Bruno Le Maire en personne qui avait déclaré que BYD était le bienvenu dans l'hexagone. Mais avec une logique implacable, BYD a préféré, ou aurait préféré puisque la nouvelle n'est pas encore officielle, s'établir en Turquie. Le terrain y est moins cher, idem les salaires, et il y aussi moins de contraintes environnementales. Sans oublier que chaque fois qu'on veut lancer un projet d'envergure en France (ou en Allemagne), il y a des gens qui sont contre, et qui organisent pétitions et manifestations. Pas de cela en Turquie. Mais cela n'empêche pas ce pays d'être en union douanière avec l'union européenne, et les voitures turques arrivent en France par centaines de milliers.

BYD n'est pas original, la Renault Clio déjà, est fabriquée en Turquie depuis 20 ans. Comme le sont aussi des Fiat, des Ford et des Toyota. Demain, les turcs fabriqueront aussi des BYD, on les verra partout en Europe.

BYD construit aussi une nouvelle usine en Hongrie, et il a inauguré une usine en Thaïlande il y a quelques jours. Il y a peu de doutes qu'il sera le huitième constructeur mondial cette année.

Laurent J. Masson

Etes-vous déçu(e) que BYD ait choisi la Turquie plutôt qu'un pays d'Europe de l'Ouest ?

Oui, parce que BYD fait des belles voitures, plutôt haut de gamme. Cela ne colle pas avec l'image de la Turquie. Non. Il a choisi l'implantation la moins chère. La concurrence fait le même choix.

Rubrique(s) et mot(s)-clé : BYD ; industrie-production