Honda, Nissan, Mitsubishi, les japonais se regroupent
Dim 04/08/2024 — Faire gagner leur pays.
Il y a quelques mois, on avait parlé d'un accord entre Renault et Volkswagen, pour développer en commun une petite électrique. Mais le projet n'a pas abouti. Et si dans les années 1970, Peugeot et Renault s'étaient associés pour développer un moteur V6, puis un 4 cylindres de 2 litres quelques années plus tard, aujourd'hui, les constructeurs européens passent plutôt des accords avec des constructeurs chinois.Les choses sont différentes au Japon (comme toujours). A la fin de l'hiver, nous apprenions que Honda et Nissan allaient travailler ensemble autour de la mobilité électrique. Mais parce que l'union fait la force, voici que Mitsubishi rejoint le duo. Takao Kato, président et CEO de Mitsubishi Motors, s'exprime ainsi. « Les discussions entre Nissan et Honda sur un éventuel partenariat ont progressé et nous avons décidé de participer à ce cadre. La collaboration avec des partenaires est essentielle dans l'industrie automobile d'aujourd'hui, qui connaît des changements rapides en raison d'innovations technologiques telles que l'électrification et l'intelligence. Nous pensons que nous pouvons découvrir de nouvelles possibilités dans divers domaines grâce à la collaboration entre les trois entreprises. »
Nous ne pensons pas qu'un tel accord aurait pu être il y a 20 ans. C'est la concurrence chinoise, rapide et très bien financée, qui a pris de l'avance sur la mobilité électrique, qui force cela. Bien sûr, un constructeur nippon aurait pu nouer un accord avec un constructeur chinois, comme Renault, Stellantis ou Volkswagen l'ont fait, mais cela aurait été renier sa citoyenneté. Chose impensable.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Mitsubishi ; industrie-production