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Fiscalité réduite du GPL, du superéthanol, bonus électrique, lequel va sauter ?

Lun 09/09/2024   —   Barnier à la croisée des chemins.
le gouvernement à la croisée des cheminsS'il faut retenir un fait du trio Emmanuel Macron, Bruno Le Maire, Gabriel Attal (anciennement ministre délégué chargé des comptes publics), ce sera l'état calamiteux dans lequel ils laissent les finances publiques. A la fin du premier semestre, la dette publique de la France s'élevait à 3159 milliards, et le déficit public qui était de 5,5 % l'année dernière, ne sera pas moindre cette année. Il va falloir corriger cela, et le gouvernement Barnier ne pourra manquer de se tourner vers l'enfant chéri de la République, celui que l'état va toujours chercher (depuis plus de 50 ans) quand les choses vont mal, ce sont les automobilistes. Va t-on vers une hausse des taxes sur l'essence ? Non. Quand ce nouveau gouvernement n'a pas de majorité, et que le pouvoir d'achat est sur toutes les lèvres, proposer une hausse qui frapperait la majorité des automobilistes équivaudrait à présenter sa démission. Mais il reste possible de s'attaquer aux minorités, et là, le gouvernement a 3 options.

Le GPL

Le GPL permet dans le meilleur des cas de rejeter 10 % de CO2 en moins, par rapport à l'essence. Une voiture au GPL ne rejette donc pas moins de CO2 que le gazole, au contraire, mais il est pourtant moitié moins cher, alors que c'est le même produit. Il n'y a aucune différence entre essence et GPL, sinon celle qu'il y a entre un œuf à la coque et un œuf dur. C'est le même produit, avec la même origine fossile.

Le superéthanol E85

Avec jusqu'à 85 % d'éthanol, un produit issu de l'agriculture, dans sa composition, le superéthanol permet de réduire les émissions de CO2 jusqu'à 50 %. C'est de plus une ressource renouvelable, produite en France, par une filière agricole bien mal en point.

Le bonus pour les voitures électriques

L'état verse 4000 € à tout acheteur d'une voiture électrique dont la tarif est inférieur à 47 000 € (voire plus selon ressources et reprise). Il y a des pays qui ne donnent aucune aide. L'Allemagne a supprimé les siennes en décembre dernier. Les ventes ont baissé.

Un arbitrage aura lieu dans le courant du mois. Pour le bonus accordé aux électriques, il est vraisemblable que le gouvernement ne voudra pas le supprimer totalement, mais il pourrait être réduit à la seule formule du leasing social, limité à un faible nombre de voitures (?). Et pour ce qui concerne la faible fiscalité du superéthanol, qu'on nous permette de rappeler qu'il est le carburant des pauvres. Le français provincial ordinaire, qui a une Citroën C3 de 10 ans, et qui prie tous les jours pour que son airbag ne lui explose pas dans la figure, et que la courroie de distribution de son moteur Puretech ne le laisse pas en rade. S'il faut faire payer aux automobilistes l'incompétence des politiques, que cet homme là soit le dernier à devoir ouvrir son portefeuille.

Laurent J. Masson




Rubrique(s) et mot(s)-clé : toutes-les-marques ; bonus-malus-prime-taxe ; finances-publiques