Le covoiturage patine, est-ce mal ?
Sam 28/09/2024 — La nécessité de relativiser.
D'après Vinci Autoroutes, aux heures de pointe, 85,7 % des automobilistes étaient seuls dans leur voiture au printemps, alors que les conducteurs seuls n'étaient que 83,2 % l'année précedente. C'est une hausse sensible, mais il faut la pondérer. D'abord parce que les voitures sont de plus en plus sobres, qu'il y a de plus en plus de voitures électriques. Le parc roulant s'améliore chaque année, et à nombre de voitures égal, les émissions de CO2 diminuent d'une année sur l'autre. Ensuite, l'étude de Vinci Autoroutes mesure le taux d'occupation dans les véhicules, mais quel est le nombre de véhicules en mouvement ? Il est possible qu'un nombre croissant de personnes prennent les transports en commun, parce que leur offre s'est améliorée, ou que l'usage de la voiture est devenue trop cher. Et mécaniquement, la part des personnes pour qui aucune solution de transport public n'était possible, augmente.C'est dire qu'il ne faut pas s'alarmer devant les chiffres de Vinci Autoroutes. Beaucoup de gens peuvent d'ailleurs voir des parkings dédiés au covoiturage près de chez eux, et ils ne sont jamais vides. Enfin, si le covoiturage était réellement et fortement en baisse, il faudrait... L'accepter. La voiture est par définition un moyen de transport individuel. Il est essentiel, primordial, que son usage devienne le moins nocif possible, par la réduction de ses émissions toxiques, ou de gaz à effet de serre. On développe pour cela la voiture électrique, ou à hydrogène. Mais qu'un automobiliste choisisse de rouler seul ou accompagné, c'est son droit.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; autopartage-covoiturage