Surtaxe des électriques chinoises, les européens ont dit oui
Dim 06/10/2024 — Nouveau : l'Europe protège les européens.
Il faut être vieux pour s'en souvenir, mais en France, on a fabriqué des téléviseurs. Des robot-mixeurs de cuisine, et des rasoirs électriques aussi. Mais aujourd'hui, tous ces appareils viennent de Chine. Cet article est écrit sur un ordinateur fabriqué en Chine, et il serait impossible de l'écrire sur une machine française, puisqu'il n'y a aucun fabricant français. Parce que face à un ouvrier chinois qui travaille 50 heures par semaine pour moins de 1000 € par mois, le travailleur français est disqualifié. Pour la voiture heureusement, la situation n'est pas encore désespérée, mais on s'en approche. Parce qu'à côté d'un coût de la main d'oeuvre bien plus avantageux, les dirigeants chinois ont eu le nez creux, et ils ont investi des milliards d'argent public dans les technologies de la mobilité électrique, avant que les européens ne s'y intéressent.Alors quand on part avant les autres, on arrive avant les autres. Le reste du monde l'a bien compris. Les Etats-Unis ont taxé les voitures électriques chinoises à un taux de 100 %, et la Turquie à 40 %. Dans l'Union Européenne, les états-membres ont voté, et ils ont donné à la commission le pouvoir de taxer jusqu'à 35 % les véhicules électriques chinois (en sus de la taxe actuelle de 10 %). Tant mieux. Quand on se plaint régulièrement de l'absence de vision stratégique européenne (accord de libre échange avec le Canada, ou la Nouvelle Zélande...), il faut se réjouir d'un début de volonté de sauvegarde de l'industrie et des droits sociaux européens.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : voitures-chinoises ; commerce-distribution