Prime à la conversion : la fin du gaspillage
Ven 15/11/2024 — Après la destruction de dizaines de milliers de voitures.
Il y a dans toutes les villes de France des conteneurs pour récupérer les vêtements usagés, afin de leur donner une seconde vie. On recycle aussi les smartphones, et des grands noms de la distribution aujourd'hui reprennent, révisent et vendent des smartphones d'occasion. Pour les voitures, c'est différent. Si vous avez une vieille voiture qui marche encore très bien, mais que vous en voulez une neuve, le gouvernement vous paiera pour organiser la destruction de votre bonne vieille voiture.La prime à la casse, la balladurette ou la jupette (du nom des premiers ministres de l'époque, Edouard Balladur puis Alain Juppé) comme on disait à l'époque de sa création, n'avait pas été créé pour des motivations écologiques, mais économiques. Il s'agissait de relancer la consommation, et de faire tourner les usines. Pour donner à l'idée un aspect neuf, et une orientation écolo, on a rebaptisé la prime à la casse en prime à la conversion, et c'est vrai qu'elle aura servi à détruire des vieilles guimbardes qui n'avaient plus rien à faire sur la route, mais on a aussi détruit des dizaines de milliers en état de fonctionnement. C'est un gaspillage monstrueux.
Le gouvernement aura déjà versé quelques 45 000 primes à la conversion cette année, il n'en versera plus aucune en 2025. Les autos qui sont encore dans un bon état de marche continueront à rouler, et on évitera la consomation d'énergie et de ressources pour en fabriquer de nouvelles. Ce n'est peut-être pas bon pour l'économie (sinon pour les finances de l'état), mais pour l'écologie, cela a du sens.
Laurent J. Masson
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