Stellantis : - 30 % en 3 ans, c'est signé Carlos Tavares
Mer 04/12/2024 — Et personne d'autre.
On regrettera toujours Carlos Ghosn, l'emblématique patron de Renault, parce qu'il avait l'objectif de vendre le plus grand nombre de voitures possible. Certaines voitures dégageaient une très bonne marge, d'autres juste un petit bénéfice. Il y avait des modèles qui étaient vendus quasiment à prix coûtant, et il y en avait même qui étaient vendues à perte. Mais on voyait que l'ensemble Renault-Nissan-Mitsubishi vendait de plus en plus de voitures, avait de plus en plus de clients. Les investisseurs avaient confiance.A la tête de Stellantis, Carlos Tavares a poursuivi un objectif tout différent. Le nombre de voitures vendues était secondaire, ce qui importait était le bénéfice. Net et immédiat. Plus aucune voiture vendue à perte, ni à prix coûtant, ni même avec une faible marge. Toute vente doit rapporter gros. Alors on augmente le prix des voitures, on réduit les budgets recherche et développement, et on simplifie la production en éliminant les modèles ou les motorisations qui se vendent peu. Tout cela n'excluant pas l'imagination, ainsi la Lancia Ypsilon, clone technique de la Peugeot 208, mais avec une présentation originale... Pour permettre de la vendre plus chère.
Les résultats financiers sont bons, mais il reste qu'en 2023, Stellantis aura vendu près de 6,4 millions de véhicules (ce ne sera pas mieux en 2024), alors que Fiat-Chrysler et PSA-Opel en avaient vendu plus de 8,9 millions 3 ans plus tôt. Est-ce pour cela qu'on a créé Stellantis, et qu'on a payé Carlos Tavares 100 000 € par jour, pour vendre 30 % de voitures en moins ?
Dans le même temps, les ventes de Toyota ou BMW sont restées stables, et celles de Tesla ont explosé. La seule conclusion possible est que ces sociétés ont été beaucoup mieux dirigées que Stellantis.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Stellantis ; commerce-distribution