Stellantis privilégie les batteries chinoises
Mer 11/12/2024 — Un échec industriel européen.

La fabrication de batteries en grande série s'est révélée beaucoup plus complexe que prévue, probablement aussi plus coûteuse. PSA devenu Stellantis avait fait le choix de la meilleure technologie de lithium-ion (NMC, Nickel Manganèse Cobalt), mais entre-temps la technologie LFP (Lithium Fer Phosphate), un peu moins performante mais nettement moins coûteuse, s'est imposée. Aurait-il été possible de convertir la jeune usine du nord pour qu'elle fabrique des batteries LFP ? Cela aurait été très difficile. Les matières de base ne sont pas les mêmes, et les procédés de fabrication non plus.
On était alors dans l'expectative, sans doute dans l'attente de la construction d'une nouvelle usine, qui ne fabriqueait que des batteries LFP. Et c'est ce qu'on va avoir, mais pas dans le cadre de l'ACC. Sans TotalEnergies, puisque Stellantis vient de conclure un accord avec le leader mondial de la batterie, le chinois CATL.
Associés à parts égales, Stellantis et CATL vont investir 4 milliards d'euros pour construire une usine de fabrication des batteries LFP à Saragosse en Espagne, sur le site du constructeur automobile qui fabrique là les Citroën C3 Aircross et l'Opel Corsa. Après l'échec du suédois Northvolt, lui qui devait être le champion européen de la batterie, mais qui se rapproche de plus en plus de la faillite, c'est une nouvelle preuve de la domination chinoise sur les batteries. On notera aussi que Carlos Tavares n'ayant pas encore été remplacé, c'est John Elkann en personne, le premier actionnaire et temporairement président de Stellantis, qui a signé l'accord.
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