L'aviation, le problème qui explose
Jeu 26/12/2024 — Sans aucune solution connue.
Il n'y a jamais eu autant de passagers aériens qu'en 2024. Nous avons été (oui, ce rédacteur est dans le lot) près de 5 milliards, et on attend quelques 5,2 milliards de passagers en 2025. Les prévisions pour l'avenir sont encore plus énormes, puisque le traffic pourrait doubler d'ici 2050. Oui, la trafic aérien ne connait pas la crise. On se souvient d'une campagne pour mettre la honte sur ceux qui prennent l'avion, elle a magistralement échoué. Pour un parisien qui trouve que l'hiver est trop gris, peut-on lui en vouloir de partir une semaine aux Antilles ou en Egypte ? Surtout que les parisiens ne représentent pas grand chose. N'avoir pas construit de nouvel aéroport à Nantes n'a rien changé. On estime que le traffic aérien pourrait tripler d'ici 20 ans, en Chine et en Inde.Sans culpabiliser quiconque, il faut voir que les émissions de gaz à effet de serre en provenance du trafic automobile ne vont plus augmenter, la diminution est même bien amorcée dans les pays avancés, alors que celles du trafic aérien ne font que croître, et qu'on ne connait aucune solution pour les réduire. Car s'il est vrai que les avions sont de plus en plus efficients, ces progrès sont insuffisants pour contrer la hausse des passagers.
Quant à l'avion électrique, il n'existe qu'à titre expérimental, et c'est un biplace avec une autonomie inférieure à celle d'une Renault Zoé. Face à lui, un Airbus A350 stocke 140 000 litres de kérosène (cent quarante mille litres). Si quelqu'un veut compter combien il faudrait de batteries lithium-ion pour embarquer la même quantité d'énergie...
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie