2024 aura certifié le déclin de l'automobile française
Ven 03/01/2025 — Cela s'arrête quand ?

Dix ans plus tôt, en 2014, il y avait 4 marques françaises. Citroën qui avait vendu 199 385 voitures particulières. DS, 31 746. Peugeot, 305 015 et Renault, 353 906. Soit un total de 890 052 autos, dans une année où il y avait eu 1 795 913 immatriculations. Les voitures de marques françaises avaient donc 49,5 % du marché hexagonal.
En 2024, il y avait 5 marques françaises. Alpine, 2840 immatriculations. Citroën, 111 536. DS, 18 024. Peugeot, 232 714 et Renault, 277 297. Soit un total de 642 411 autos neuves immatriculées, qui ne représentent plus que 36,5 % du marché hexagonal.
Les marques françaises ont donc perdu 13 points de marché en 10 ans. C'est énorme, on peut employer le mot de déclin, surtout que la réalité industrielle est encore bien pire que ces chiffres le laissent penser, puisqu'il faut rappeler qu'en 2014, on fabriquait encore des Peugeot 208 et des Renault Clio en France (respectivement à Poissy et à Flins, qui viennent désormais de Slovaquie et de Turquie).
Veut-on que cela change ? Est-on d'accord pour revenir aux 40 heures de travail hebdomadaires ? Quitter l'union européenne et mettre en place des barrières douanières ? Il n'y a qu'une chose de sûre. Si on veut que cela change, on ne pourra se contenter de demies mesures.
Laurent J. Masson
Illustration, une superbe voiture française (Facel Vega), sortie de grange, qui fut vendue aux enchères en 2023.
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