Intelligence artificielle, les constructeurs accélèrent
Lun 10/02/2025 — Avec patriotisme.
As t-on besoin d'intelligence artificielle dans son auto ? Les automobilistes n'ont plus à se poser la question, puisque les constructeurs ont répondu pour eux. DS a installé ChatGPT dans ses autos, Volkswagen aussi, puis d'autres marques de Stellantis, sans oublier tous les chinois. Mais ces derniers viennent de tout changer. Le fait qui a remis tout en question, c'est DeepSeek, l'intelligence artificielle chinoise, que les constructeurs de ce pays se hâtent d'adopter. Geely a été le premier à annoncer qu'il avait intégré DeepSeek à ses autos. L'illustration ci-dessus montre son habitacle Smart Cockpit, mais les autres ont très vite suivis. Dongfeng, IM Motors (même groupe que MG) et Leapmotor ont eux aussi annoncé qu'ils allaient adopter cette intelligence artificielle chinoise. Et Stellantis a fait de même, avec une intelligence artificielle française : mistral.ai.
La collaboration entre Mistral et Stellantis est multiple. Ingénieurerie, analyse des données remontant des flottes, cela est destiné à un usage interne à Stellantis. Mais il est aussi évidemment question d'un assistant embarqué pour le conducteur, avec lequel on peut converser de manière naturelle, et dont le but premier sera de donner un manuel d'utilisation à l'automobiliste. D'une certaine manière, les voitures sont déjà intelligentes. Si un pneu est sous-gonflé, ou les plaquettes de freins usés, l'auto le dira par un témoin au tableau de bord. mais avec les voitures connectées d'aujourd'hui, et les très nombreux capteurs qu'elles possèdent, on peut imaginer de faire très rapidement remonter un problème au constructeur.
Cette même technologie d'intelligence artificielle sera aussi utilisée en amont, sur les prototypes en développement, pour identifier les problèmes avant que les autos ne passent au stade de la production en série. Pour l'automobiliste enfin, plusieurs modèles des marques de Stellantis offrent aujourd'hui l'intelligence artificielle américaine de ChatGPT, mais on ne sait quand elle sera remplacée par la technologie française de Mistral. Pour la tester, nous avons posé quelques questions, dont les réponses sont dans les copies d'écran de cette page. On y voit que la machine n'a pas réponse à tout (!), et que pour ceux qui n'utilisent pas encore l'intelligence artificielle, le bon sens peut souvent la remplacer.
Enfin, il reste une question essentielle sur laquelle le communiqué de presse de Stellantis ne dit rien, il s'agit de la confidentialité des données, et de la nécessaire possibilité pour l'automobiliste de refuser que ses données soient enregistrées.Rubrique(s) et mot(s)-clé : Stellantis ; technologie