Le patron de Seat veut négocier avec l'union européenne
Mer 26/03/2025 — Et pas de la meilleure manière.
Il y a 2 semaines, à l'occasion de la présentation des résultats 2024 de la marque Cupra, le patron de Seat et Cupra, Wayne Griffiths, avait confié que Seat, la marque espagnole historique, n'envisageait pas la vente de modèles électriques avant la prochaine décennie. Ce qui est pour le moins surprenant, parce que même si les essences se vendent encore bien, on est à peu près tous convaincu que l'avenir appartient à l'électrique, et que se positionner sur ce marché qui n'a plus rien de nouveau, semble n'être qu'une question de bon sens. Surtout que Seat y était naguère avec la petite Mii électrique.
C'était avant le changement de stratégie, qui a fait que la Born est devenue une Cupra, marque désormais à part. A Cupra les nouveaux modèles branchés, à Seat, les vieilles essences qui ne seraient plus mises à jour, sinon à moindre coût. On avait même cru un temps que la marque Seat allait disparaître. Et aujourd'hui, Wayne Griffiths explique au magazine anglais Autocar qu'il pourrait être contraint à arrêter la production des Seat Arona et Ibiza. En cause, les surtaxes appliquées au Tavascan, le crossover Cupra que la marque espagnole avait choisi de faire fabriquer en Chine.Avec les taxes sur les autos importées de Chine, Seat ne peut vendre la Cupra Tavascan au prix qu'il voudrait, et il en vend donc moins qu'il avait prévu. Ce qui est fâcheux au vu des obligations européennes de réaliser une certaine proportion de ses ventes avec des modèles zéro émission. Le patron de Seat n'a alors trouvé qu'une solution : arrêter la production espagnole de ses modèles à essence, l'Ibiza et l'Arona, et mettre au chômage les ouvriers qui les fabriquent. Ne pourrait-on plutôt envisager de fabriquer la Tavascan, en Espagne plutôt qu'en Chine ?
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Seat ; industrie-production