Droits de douane américains, une opportunité pour Stellantis
Lun 31/03/2025 — Le constructeur saura t-il la saisir ?
C'est un cataclysme dont on peine encore à mesurer les conséquences. Le président Trump a décidé de taxer de 25 % toutes les autos importées dans son pays. Les constructeurs qui veulent éviter cette pénalité dramatique doivent produire aux Etats-Unis, ce qui sera hors des moyens de nombreuses marques, comme Jaguar, parce qu'il requérera un investissement en centaines de millions, sinon en milliards, pour établir un site de production aux Etats-Unis. Ainsi qu'un délai d'au moins 2 ans pour le mettre sur pied. C'est là que Stellantis jouit d'un avantage énorme. A Belvedere, dans l'Illinois, à Detroit et à Sterling Heights dans le Michigan, ainsi qu'à Toledo dans l'Ohio, Stellantis dispose de vastes sites de production. Et tous sont aujourd'hui sous employés.
Stellantis a tous les moyens pour produire beaucoup plus qu'il ne le fait. Sauf qu'il faudrait pour cela avoir au catalogue des autos que les gens aient envie d'acheter. Chrysler n'est plus que l'ombre de lui-même, puisqu'il n'a plus de gamme, et qu'il ne propose plus qu'un minivan. Dodge aussi avait naguère une gamme complète, et il dispose même d'un nouveau modèle, avec la Charger, à côté du SUV Durango et de la compacte Hornet. Elle est aujourd'hui importée d'Italie, où elle est fabriquée à côté de l'Alfa Romeo Tonale, sa jumelle.John Elkann, dirigeant par intérim de Stellantis, avait rencontré Donald Trump il y a quelques semaines. Le président élu l'avait assurément prévenu de son projet d'augmenter massivement les taxes. On attend la réponse de l'industriel.
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