La France réduit ses ambitions de production d'hydrogène pour favoriser l'hydrogène africain
Jeu 17/04/2025 — On rêverait que ce soit un poisson d'avril.

McPhy, le fabricant français d'électrolyseurs est à deux doigts de la faillite, et Safra, le constructeur d'autobus à hydrogène ne vaut pas mieux. Ces 2 entreprises pourraient trouver un repreneur dans les prochains jours, ou... Disparaître. Mais on peut ajouter que l'environnement a bien évolué ces 5 dernières années. Les batteries ont progressé bien plus que quiconque aurait pu l'imaginer. La voiture électrique avec 1000 km d'autonomie existe, la recharge à un mégawatt qui fait qu'un plein ne dure quelques minutes aussi. Il faudra certes encore quelques années pour que ces technologies se démocratisent, mais il est difficile de voir encore de l'avenir au véhicule léger à hydrogène.

C'est un projet à 7 milliards d'euros. Il serait aussi possible de fabriquer de l'hydrogène vert en France pour le vendre à l'Allemagne. Ou valider le projet d'un corridor d'hydrogène entre l'Espagne et notre voisin du Nord, mais ce projet est lui aussi en standby. L'Allemagne s'est alors tourné vers l'Algérie, afin de mettre en place le développement d'hydrogène vert en Algérie, et nouer un partenariat entre ce pays et l'union européenne. Et parce que la demande d'hydrogène vert explose partout en Europe, les Pays-Bas viennent juste hier de signer un accord pour en importer du sultanat d'Oman.
Et l'on a encore une fois le sentiment que la France a énormément de possibilités, mais que ceux qui la dirigent sont incompétents pour les exploiter.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; hydrogene-economie