C'est en 1995 que Subaru a dévoilé son Outback pour la première fois. C'était une version baroudeuse de la sage berline Legacy. Uniquement disponible en break, avec une transmission à 4 roues motrices, une garde au sol un peu surélevée, elle était motorisée par un moteur 4 cylindres Boxer de 2,5 litres associé à une boite automatique à 4 rapports.Le constructeur japonais vient d'en dévoiler une nouvelle version, et on ne peut qu'être surpris de constater combien sa définition n'a pas changé. Absolument pas.Tout est différent, mais pas l'esprit. Alors certes, l'auto a pris des centimètres dans tous les sens, elle a aussi pris du poids, mais c'est toujours un break surélevé à traction intégrale, et elle est toujours motorisée par un 4 cylindres Boxer de 2,5 litres et une boite auto. Le moteur n'est cependant pas le même. De nouveaux blocs sont apparus en 2010, les pistons sont plus petits et la course plus longue, l'injection est directe, et la transmission automatique est désormais à variation continue. Avec une carrosserie plus haute, certains ne verront plus l'Outback comme un break, mais plutôt comme un SUV. Ils n'ont peut-être pas torts. Surtout que cette Subaru existe en 2 versions. Il y a l'Outback standard, et l'Outback Wilderness (en bleu sur nos illiustrations), avec une garde au sol encore supérieure. Mais quelle conclusion tirer de cette nouvelle Outback ? Parce que d'un côté, on peut se réjouir que Subaru respecte ses clients. Le constructeur continue à leur fabriquer l'auto qu'ils aiment et achètent depuis 30 ans. Mais d'un autre côté, où est le progrès ? Le 4 cylindres Boxer de 2026 est assurément plus sobre que celui de 1995, et la boite de vitesses le garde plus souvent à plus bas régime, pour qu'il consomme le moins possible, mais l'auto a pris de poids. Qu'on fasse un test de consommation entre l'Outback de 1995 et ce nouveau modèle, la différence sera faible.
Subaru fait-il bien en construisant en 2025 une auto aussi proche de son auto d'il y a 30 ans ?