Stocker le CO2 en France
Sam 22/05/2004 — Pour combattre les émissions de gaz à effet de serre, et notamment celles de dioxide de carbone (CO2), on parle depuis longtemps de stocker ces gazs dans le sous-sol, une entreprise française va tenter la chose.
Des étrangers l'ont déjà fait, la compagnie Statoil, en Norvège, envoie depuis plusieurs années des milliers de tonnes de CO2 dans un puits désaffecté, à plus de 1000 mètres de profondeur, à Sleipner en mer du Nord. Mais GDF sera, d'après nous, la première entreprise française à s'essayer à cette technique. Il s'agit d'un projet pilote, qui vient de démarrer aux Pays-Bas, dans un ancien puits désaffecté d'un gisement de gaz naturel. D'autres projets sont à l'étude un peu partout en Europe, et il y a au moins 2 autres entreprises françaises à posséder le savoir-faire nécessaire à ce type d'opérations (L'air liquide ; Alstom).Il ne s'agit évidemment pas de stocker le CO2 émis par le circulation des voitures (on ne saurait le récupérer), mais de celui provenant de l'industrie (centrales thermiques, raffineries, cimenteries, aciéries et bien sûr les usines de production d'hydrogène). Le coût de récupération du CO2 est cher (il faut le capter, puis le dissocier des autres gazs émis, et enfin le comprimer), mais avec les législations à venir qui règlementeront les émissions de gaz à effet de serre, il n'y aura pas d'autre choix que d'intégrer un coût de traitemen du CO2. Et là où la France a une opportunité, c'est que selon le Bureau de recherches géologiques et minières, le sous-sol de notre pays possèderait de grandes possibilités pour stocker des quantités énormes de CO2, notamment dans l'est de l'Ile de France.
Mais beaucoup reste encore à faire pour démontrer la viabilité à long terme de ce type de projet, et personne n'envisage qu'un projet soit concrétisé en France dans cette décennie.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie