Le bonus malus, des précisions
Jeu 24/06/2004 — Une belle tempête médiatique. Voilà ce qu'a soulevé l'annonce du gouvernement d'un prochain système de bonus-malus relatif à la pollution automobile.
La plupart des gens, et même bien des journalistes, n'en ont malheureusement retenu que la création d'un nouvel impôt, ce que le nouveau système de bonus-malus n'est pas, puisque, répétons-le, il ne devrait rien rapporter à l'état. Comment ensuite ne pas être effaré de voir que cette annonce aurait eu des effets en Bourse, sur le titre Peugeot qui était parti à la baisse, avant heureusement de remonter, quand le système qui sera mis en place l'année prochaine a été spécialement conçu, et savamment étudié, pour attribuer une prime aux acquéreurs de Peugeot 607 HDI... Cela car il y a un double système de bonus-malus, l'un calculé à partir des émissions de dioxide de carbone, et l'autre sur la présence dans le véhicule d'un filtre à particules. Cela va donc être l'occasion de voir quel est la largeur d'esprit, ou le vice du gouvernement, puisqu'il va devoir définir ce qu'est un filtre à particules. Et ce pourrait être une définition restrictive, qui donnerait le titre au FAP de Peugeot, mais qui ne le donnerait pas au D-CAT de Toyota (d'ailleurs non encore disponible en France, faute au gazole vendue dans l'hexagone qui contient trop de souffre) qui est globalement plus efficace que le système Peugeot en agissant aussi sur les émissions d'oxydes d'azote, mais néanmoins un peu moins performant que le FAP français sous un regard limité aux seules émissions de particules...Mais ce qui serait d'ores et déjà acquis, est que ce double système de bonus-malus conduirait à attribuer une plus grosse prime, à l'acquéreur d'une petite auto diesel avec filtre à particules (exemple : Peugeot 206 HDI FAP), qu'à celui d'une voiture hybride essence comme la Toyota Prius.
Pas idiot, le gouvernement se soucie de la compétitivité nationale, mais ce nouveau système, dont tous les barêmes d'application ne sont pas encore définis, aura tout de même un effet pervers, au niveau du développement des gros moteurs essence. Le V6 français des Peugeot 607 et Citroen C5 a toujours été le parent pauvre de toute la production européenne, s'il devient fortement taxé dans son pays natal, cela ne va pas l'enrichir...
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