Une voiture pollue, un avion... plus
Mar 06/07/2004 — L'Institut pour l'Environnement de Stockholm (SEI) a rendu public hier 5 juillet son rapport sur l'aviation et le développement durable.
Les conclusions en sont dramatiques. 2 des auteurs de ce rapport, les professeurs John Whitelegg et Howard Cambridge, de l'Université de York, soulignant que le transport aérien est en augmentation constante en Europe et dans le monde, demandent des mesures urgentes. En effet, aujourd'hui, c'est un peu moins de 2 % du total des gazs à effet de serre qui sont émis par le traffic aérien, mais du fait de leur émission à haute altitude, leurs effets sont 3 fois plus nocifs que s'ils étaient émis au sol. Cela avec la croissance prévisible du traffic fait qu'en 2050, l'aviation pourrait avoir une responsabilité de 15 % dans le changement climatique. Pour contrer cela, le rapport propose notamment, l'arrêt de toute desserte aérienne pour les trajets inférieurs à 500 km, l'assujetissement de l'essence aviation aux taxes sur les carburants (c'est une gigantesque aberration qu'en France les biocarburants soient assujettis à la TIPP quand le kérosène n'y est pas), l'interdiction des vols de nuit (23h --> 7h), l'arrêt de toute subvention aux développements des aéroports, et le reclassement de ces lieux en zones industrielles, à qui elles sont totalement assimilables, et enfin une taxe sur les vols. Taxe qui pourrait être d'un montant de 60/80 euros.
Cela parait cher, mais est-il normal qu'une compagnie aérienne bien connue sur Internet propose le Nice-Amsterdam au même tarif que le Nice-Montpellier en train par la SNCF ? Il y a quelque chose qui ne va pas.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie