Greenpeace contre Ford pour Th!nk
Jeu 26/08/2004 — Cette fin d'été est la période où s'achève une grande quantité des contrats de leasing de la petite voiture électrique Th!nk. Il faut rendre les voitures, et Ford prévoit de les détruire, sauf que...
Greenpeace ne l'entend pas de cette oreille. Et il n'est pas le seul. Aux USA, une manifestation a eu lieu regroupant des activistes de Global Exchange et du Rainforest Action Network (entre autres associations de défense de l'environnement), et en Europe Greenpeace est allé accrocher une de ses bannières sur le toit du siège social de l'importateur Ford de Norvège. Pourquoi la Norvège, parce que c'est là que les petites voitures électriques ont été fabriquées (notre illustration : la Th!nk au salon de Paris en 2000), et que ce pays voudrait bien les récupérer. Ce serait une bonne affaire pour Ford, dont le plan initial est de détruire les autos. Le constructeur se justifie derrière la loi en disant que les Th!nk ne répondent pas aux normes de sécurité en vigueur aux Etats-Unis. Ce qui est vrai, mais Ford sachant bien se débrouiller quand il le veut, le constructeur avait obtenu une dérogation spéciale, en 2001, qui l'autorisait à faire circuler ces autos non conformes pendant une durée de 36 mois, avec obligation de les retirer de la circulation passé ce délai.Comment faire ensuite pour retirer les autos de la circulation, Ford n'a trouvé qu'un seul moyen, les détruire. Or, une entreprise norvégienne a eu une meilleure idée : que Ford les lui vende. L'entreprise ElBil Norge a ainsi très officiellement fait une offre, elle propose un million de dollars au constructeur américain pour récupérer toutes les Th!nk en circulation (il y en aurait 440). Ford avait ignoré cette offre, mais suite aux manifestations du début de cette semaine, la situation pourrait se débloquer, et on espère que le scandale de la destruction des EV1 ne se répetera pas.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Think ; ecologie