Phares le jour, une nouvelle étude
Lun 22/11/2004 — Une nouvelle etude très détaillée démontre une fois de plus la grande efficacité de l'obligation d'allumer les feux en toutes circonstances.
L'étude réalisée par le National Center for Statistics and Analysis, un organisme américain, ne laisse aucune place à l'ambiguïté. L'allumage des phares le jour a permis de réduire de 23 % le nombre de fatalités entre une auto et un deux roues motorisé, et de 12 % ceux entre une auto et un deux roues non motorisé ou un piéton. Le rapport (PDF, en anglais, 37 pages, 270 ko) est disponible ici, et on appréciera surtout l'excellente bibliographie sur le sujet (le terme anglais employé est D.R.L., abbréviation de Daytime Running Lights). Mais avec 8 pays qui les ont déjà adopté (USA, Canada, Suède, Norvège, Finlande, Danemark, Islande, Hongrie), tous avec des résultats significatifs, on ne comprend pas que la France ne rende pas cela obligatoire tout de suite pour toutes les voitures, comme c'est déjà le cas aux USA où sur beaucoup de nouveaux modèles, on ne peut même plus éteindre les feux de position ni les codes. Ils s'allument dés que le contact est mis, avant même que le moteur démarre. Mais c'est dans la logique française, le pays avait déjà été en retard pour adopter le troisième feu stop central.Un argument valable est cependant que ces feux augmentent la consommation d'énergie. C'est problématique avec une technologie du XIX° siècle comme celle des ampoules à filament, mais une fois que les constructeurs auront terminé la transition vers les LED haute puissance (il y en a déjà sur les feux arrières d'une Toyota Prius), l'argument ne vaudra plus rien, car les LED sont infiniment moins énergivores, et largement plus durables que des ampoules. Ils seront même moins coûteux une fois fabriqués en grande série.
Notre illustration : le feu avant du prototype Mazda MX-Flexa.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie