Les italiens à pied ou dans l'illégalité
Mer 16/02/2005 — La directive n° 1999/30 relative aux polluants atmosphériques va soit être jetée aux orties, soit provoquer une révolution en Italie.

Mais ce que le législateur européen n'avait probablement prévu, est que dans les agglomérations industrialisées de Turin et de Milan, selon le site Euromobility, la tolérance du nombre de jours pendant lesquels on puisse polluer plus que les limites autorisées, soit atteinte... au 13 février. Alors qu'il y a pourtant déjà eu de nombreuses restrictions à la circulation dans toutes les grandes villes italiennes depuis le début de l'année. Le dossier est désormais sur le bureau du chef du gouvernement, dont le ministre de l'environnement, M.Altero Matteoli, a déjà fait savoir que le pays avait besoin de réformes structurelles. On en imagine déjà 2. L'interdiction définitive de circulation pour toutes les automobiles non catalysées du lundi au vendredi, et l'arrêt de quelques gros incinérateurs d'ordures ménagères. Ou bien sûr, un dialogue avec Bruxelles pour négocier une période d'ajustement supplémentaire, ce qui semble difficile puisqu'il s'agit d'un texte de 1999, dûment publié au Journal Officiel il y a plusieurs années, et pour lequel les états membres ont eu le temps de se préparer.
L'affaire est à suivre en France, car en l'année dernière 2004, l'agglomération de Marseille a été au-delà des limites fixées plus de jours qu'il n'est permis en 2005... Sans oublier qu'il ne s'agit que du premier stage de la directive 1999/30 qui est entré en application cette année. Le second est prévu au 01/01/2010, avec des tolérances encore réduites, mais que les scandinaves respectent très bien pourtant aujourd'hui.
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