Une franco coréenne électrique !
Ven 03/06/2005 — Un nouveau constructeur d'électriques tente de voir le jour, une entreprise coréenne, elle propose une petite automobile basée un modèle à essence qui a été converti à la traction électrique. Surprise, la voiture de base est française.
La société s'appelle GEO EV, officiellement, elle n'a que 3 mois d'existence, et son site web a été lancé la semaine dernière. Quant à la voiture, elle a été présentée le 25 mai à Séoul. C'est une 3 portes à hayon, 4 places. Son moteur électrique a une puissance de 26 kW, tandis que sa batterie est de type Lithium-Ion, elle pèse 100 kg, et elle est fabriqué par EaglePicher KOKAM. Grâce à une masse à vide extremement réduite, seulement 500 kg, auquel on ajoute les 100 kg de batteries, ce qui fait 600 kg, le constructeur annonce des performances franchement surprenantes : la voiture serait capable de parcourir 250 km à la vitesse de 120 km/h ! Ce qui sous-entend une densité énergétique absolument exceptionnelle... Il faudra pouvoir vérifier cela, ce devrait être possible vers la fin de l'année, mais pour le moment, la voiture est encore en cours de développement.En attendant cela, l'information stupéfiante est que cette auto repose sur une base française. Considérant que les constructeurs français vendent moins de voitures dans toute la Corée du Sud qu'ils n'en vendent dans un département français, c'est un évènement ! Il aurait été infiniment plus simple, et moins coûteux, de partir d'une base Daewoo/Chevrolet Matiz, mais c'est le poids qui a orienté les coréens vers le constructeur de voiturettes Microcar. Son modèle MC1 existe en 2 empattements, et il est habituellement motorisé par Lombardini (essence ou diesel), mais là où cette voiturette se distingue, c'est dans le très grand souci de la sécurité des occupants dont ont fait preuve les ingénieurs pour développer l'auto. Cette MC1 est probablement la seule voiturette actuellement sur le marché qui puisse subir un crash-test comme une automobile conventionnelle.
C'est cette sophistication, couplée avec un poids très faible, qui a séduit les ingénieurs coréens, mais beaucoup de questions sont encore en suspens quand à l'organisation de la production. A priori, le but serait une production de chassis en Corée (dans une usine non encore définie), sous licence française. Une licence que le constructeur français accorderait à des termes avantageux afin de pouvoir bénéficier de la chaine de traction électrique développé par les coréens (et l'installer dans ses voitures dans son usine française), pour pouvoir la commercialiser sur les marchés européens. Mais tout cela est au conditionnel. Affaire à suivre...
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