La F1 se mettrait à l'hybride ?
Lun 01/08/2005 — Max Mosley, président de la FIA, a proposé d'autoriser une certaine forme d'hybridation pour redorer l'image de pointe de la F1. Certains n'attendent que cela.
C'est un sondage qui est à l'origine du revirement de président de la FIA. Les fans de la F1 ont en effet exprimé qu'ils accordaient une grande importance à la haute valeur technologique des voitures du championnat de F1. Il est donc vital que les voitures soient au top de la technique, et Max Mosley ayant été l'un des premiers européens à posséder une Prius 2, il était tout naturel qu'il soit venu à penser à la technologie hybride. Appliquée à la F1, elle n'aurait cependant plus grand chose à voir avec celles connue sur les voitures de série. Capable de freiner de 300 à 50 km/h en 50 mètres, on a calculé qu'un freinage d'une F1 permettrait la récupération de 300 kilojoules d'énergie ! En chevaux, cela ferait plus de 50 chevaux utilisables pour l'accélération suivante, on comprend l'intérêt que cela peut susciter... Mais il y a aussi la difficulté de l'édiction du règlement. Le plus habile serait probablement par le poids, où l'ensemble du système hybride ne devrait pas dépasser, par exemple, 50 kg, et charge ensuite aux équipes de réaliser le système le plus regénérateur, ou le plus rapide.Selon les procédures en vigueur en Formule 1, le président de la FIA a prévenu par courrier les équipes participant au championnat de son projet, et on découvre maintenant les premières réactions de celles-ci, qui ne sont une surprise pour personne. Certains constructeurs impliqués en F1 ont en effet des hybrides à leurs catalogues, et ils seraient TRES heureux de se servir du championnat de F1 pour promouvoir leur technologie. Mais un tel changement technologique devant recevoir l'intérêt de tous les participants, on attend encore les réactions des équipes qui n'ont aucune expérience de l'hybride (on sait que McLaren avait déjà cherché à exploiter cette technique en 1998, mais elle en avait été promptement empêché). Si ces réactions ne sont pas publiques, ce ne sera pas bon signe...
Nos illustrations : les monoplaces de F1 de Toyota et de Mercedes (cliché de Räikkönen, avant-hier à Budapest). On remarque les sponsors, chez Toyota : Panasonic, qui est le fournisseur des batteries de la Prius, et pour Mercedes : Siemens, le groupe multi-compétent, et qui pourrait fabriquer des batteries pour voitures hybrides. Mais à l'heure actuelle, aucune batterie ne supporterait le rythme d'une F1. Seuls des supercondensateurs pourraient tenir.
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