STOP pour la vitesse à 115 km/h
Mer 31/08/2005 — Le projet (cela n'a jamais été autre chose) de réduire de 15 km/h la vitesse maximale autorisée sur autoroute est abandonné.
Et c'est tant mieux ! Il y a tant à faire pour diminuer la dépendance française aux hydrocarbures importés, qu'il aurait été franchement maladroit de demander brutalement un effort à tous les automobilistes, sans tenir compte de leurs différences, et en ignorant les autres solutions. Le fret ferroviaire n'est encore que très peu développé en France, il y a beaucoup trop de camions sur les routes, et encore beaucoup trop de systèmes de chauffage fonctionnent au fuel. Et quelle est la logique quand d'un côté le gouvernement va verser des subventions aux agriculteurs pour compenser la hausse des carburants, alors que d'un autre, ce même gouvernement leur interdit l'usage sur route des bio-carburants qu'ils pourraient fabriquer eux-mêmes ?
La seule vertu de ce projet de réduire la vitesse autorisée était éducative. Plus une automobile va vite, plus elle demande de l'énergie. Mais les français le savent probablement déjà. Le ministre pourrait alors songer à associer à ce principe celui du rapport avec la masse de l'auto en mouvement. Il faut plus d'énergie pour faire avancer à 100 km/h un Volkswagen Touareg de 2600 kg qu'une Fiat Panda de 950 kg à 150 km/h. Ce serait donc totalement écologique d'appliquer à l'automobile des limitations de vitesse modulées en fonction de la masse, comme cela existe déjà sur les poids lourds. Et la sécurité s'y retrouve, car si les occupants d'un Touareg de 2600 kg roulent avec un sentiment de sécurité, on n'en dira pas autant de ceux qui sont en face dans des petites autos.Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France