Hybride hautes performances : l'ambitieuse Lexus GS450h, le luxe et la puissance
L'hybride aristocratique
C'est comme au poker, à ceci près que Toyota ne bluffe pas.
Le lendemain de la commercialisation de 2 nouveaux hybrides sur le marché japonais, Toyota annonce un nouveau modèle hybride : la Lexus GS450h. Disponible depuis février sur le marché américain, mais toujours pas en France (elle le sera en avril), le nouveau modèle GS de Lexus existe en 2 versions, GS300 et GS430. Il s'agit d'une berline comparable à une BMW série 5 ou une Mercedes classe E, dont les chiffres de son nom font référence à sa cylindrée. La GS la plus puissante est ainsi emmenée par un V8 4.3 litres de 283 ch. 250 km/h en pointe et l'accélération de 0 à 100 km/h en 6.1 secondes. Pas mal la GS430 ! Mais si la version hybride est nommée GS
450h, c'est parce qu'elle sera plus performante encore.
On ne rigole plus. Oublié les performances d'une bonne familiale turbo-diesel de la Prius (selon l'expression même du constructeur). La GS450h aura des performances de sportive, voire de voiture haut de gamme, elle en a d'ailleurs l'architecture. Peu de gens le remarquent, mais Prius, Honda Civic, Honda Insight, sont toutes des tractions avants avec moteur transversal. Alors que la Lexus GS est une propulsion avec son moteur implanté longitudinalement. Soit l'architecture de toutes les BMW, des grosses Mercedes et Jaguar, et de la plupart de l'aristocratie automobile. Qu'il y ait enfin une voiture hybride avec cette architecture, voilà qui va faire beaucoup pour le prestige de cette technologie.
La Lexus GS450h a été présentée au salon de New York le 23 mars 2005 (photo ci-dessus et ci-contre) comme un modèle 2007, et Lexus n'en prévoit pas l'arrivée sur le marché avant avril 2006. Et encore s'agit-il du marché américain, car pour l'Europe, ce ne sera pas avant le second semestre 2006... C'est ce qui explique que le dossier de presse soit encore très incomplet, avec une fiche de caractéristiques techniques plutôt limitée. Lexus ne donne ainsi pas encore la puissance de cette GS450h, indiquant simplement qu'elle est
« largement au-delà de 300 chevaux ». Il s'agit bien sûr de la puissance combinée, moteur thermique et moteur électrique.
L'accélération de 0 à 100 km/h sera accomplie en moins de 6 secondes (une Prius en demande 11), et pour signifier que la voiture est très performante, la Lexus GS450h aura à son tableau de bord un indicateur de puissance. Sur l'illustration ci-contre, c'est le compteur de gauche, il est gradué en kilowatt, et indique la puissance transmise aux roues. Un compteur similaire équipera le Lexus RX400h, et on imagine qu'à terme toutes les voitures hybrides en adopteront un. Il y a cependant à-côté sur la console centrale, un écran qui sert aussi bien pour le système de navigation que pour le monitoring du système hybride, avec des fonctionnalités proches de celles d'une Prius.
Il y a d'ailleurs une volonté claire d'harmonisation, et à tous les niveaux, entre les différentes hybrides Toyota. Comme le Lexus RX ou la Prius, le système de la GS450h s'appelle
Hybrid Synergy Drive. Mais on ne sait pas pour autant quelles sont, s'il y en a, les pièces qui seraient communes à ces 3 autos ? On est par contre certain qu'il y ait des éléments communs entre le groupe propulseur de ce nouveau modèle et des voitures non hybrides Toyota. Comme le moteur 1.5 litres de la Prius (1NZ-FXE) est dérivé de celui des Yaris 1500 (1NZ-FE), le moteur thermique de la GS450h sera dérivé du nouveau V6 3.5 litres du constructeur. Ce moteur donne 280 ch sous le capot de la nouvelle Toyota Avalon (un modèle destiné au seul marché américain), un peu plus sous celui de la nouvelle Lexus IS350, mais il devrait en faire significativement moins dans la GS450h.
Tout le principe de l'hybride est là, le moteur thermique est optimisé non pour la performance, mais pour la sobriété. Avec le moteur électrique qui vient se joindre à lui quand il y a besoin de puissance. Mais de ce dernier, tout ce qu'on sait est qu'il est à aimant permanent, et que grâce à lui la Lexus GS450h promet la performance d'un V8, avec la frugalité d'un gros 4 cylindres. Une chose choquante cependant, est que Toyota explique que sa chaine de traction est particulièrement impressionnante entre 50 et 80 km/h. On le comprend bien, c'est à bas régime que la force d'un moteur électrique est la plus effective. Mais pour une voiture qui va concurrencer la BMW série 5, on attend des reprises vigoureuses sur autoroute. Même en Allemagne. On fait néanmoins confiance à Toyota pour relever ce challenge.
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