CITYCOM CityEL, la monoplace électrique abordable, zéro-pollution pour la ville
Agir tout de suiteIl n'est pas normal de polluer. Nous le faisons pourtant tous quand nous conduisons notre voiture. Nous avons tous besoin de nous déplacer, d'accord, mais pour les petits déplacements, il FAUT trouver un moyen de les effectuer sans générer la moindre pollution. Ce moyen heureusement existe, nous avons pu l'essayer. Une décapotable orange ! Nous l'avons prise pour nous rendre au
Monte-Carlo Bay, devant lequel ont été prises les photos de cette page, un établissement dont la clientèle est plutôt celle des conducteurs de grosses limousines, ou de bolides rouges, mais cet engin a pourtant un point commun avec ces autos d'exception : sa capacité à attirer l'attention.
Même pour un habitué des voitures voyantes, le
CITYCOM CityEL est dans une classe à part. C'est un engin qui ne ressemble à rien d'autre sur la route, et dans cette livrée à la couleur vive, il est un extra-terrestre dans la circulation. Pour le situer, il fait 2,38 m de longueur, soit 12 cm de moins qu'une Smart Fortwo, et seulement 1,06 m de largeur, soit 45 cm de moins que cette même Smart. Et avec une hauteur de 1,26 m, ce petit véhicule fait 29 cm de moins que la Smart, et seulement 5 cm de plus qu'une Ferrari F430. Ce sont des proportions vraiment uniques !
Le CityEL est un tricycle, et d'un point de vue légal, il n'est pas considéré comme une automobile. C'est un véhicule léger, au même titre que les voitures sans permis. En Allemagne, où il est fabriqué, il est conduisible dés l'âge de 16 ans dans sa version limitée à 45 km/h, et il en sera probablement de même en France. La procédure d'homologation est en cours, et le fabricant espère le complèter dans le courant de l'été*. Pour l'heure, le CityEL n'est donc pas encore disponible en France, mais il l'est en Allemagne, en Suisse et au Danemark.
Deux versions sont au catalogue, celle de cette page est la CityEL-Fun, qui se distingue par un toit amovible, idem les vitres de côté, qui sont en plastique souple. Et la différence de l'autre version est de possèder une carrosserie fermée. La masse à vide est de 280 kg, la charge utile étant de 120. Le véhicule est monoplace, avec l'espace, et une charge admissible suffisante pour quelques courses. C'est une bonne définition pour un véhicule urbain à l'usage d'une personne unique. Compacité, légereté et une capacité juste ce qu'il faut, pas plus.
Question tout de même, comment fait-on pour monter à bord du CityEL ? La photo explique bien, c'est toute la partie haute de la carrosserie qui se lève, d'un bloc, et il est ainsi extremement aisé de s'installer au volant. Et là, il y a de la place. Encore une fois, cela fait penser à la Smart Fortwo. Le véhicule est tout petit, mais l'habitabilité n'a rien à envier à celle d'une voiture haut de gamme. Monoplace d'accord, mais cela n'a rien à voir avec l'impression de rentrer dans un cercueil, comme on l'a en se glissant dans le baquet d'une Formule 1. Il y a beaucoup plus d'espace pour les jambes et les coudes dans le CityEL que dans n'importe quelle voiture traditionnelle, même un monospace.
Autre grande différence avec une voiture classique, la finition, qui est clairement celle d'un produit fait en petite série, par un petit constructeur. On dira qu'elle est au niveau d'une Fiat des années 1980, ce qui n'est finalement pas si mal, une Caterham n'est pas mieux. La comparaison avec la Caterham est opportune, car comme la petite anglaise, cette petite allemande (la CityEL est fabriquée à Aub, entre Francfort et Nuremberg) est une voiture pure et brute, pour les sensations qu'elle procure. Pas d'assistance de direction (avec une seule roue avant, évidemment...), mais pas non plus d'assistance de freinage.
Au volant à l'arrêt, il n'y a pas un bruit. On appuie sur le bouton pour engager la marche avant, tout petit clic, légère pression à l'accélérateur, et cela roule. La puissance est faible. 2,5 kW en nominal, 4,5 kW en crête. Pour les vacances à la montagne, cela serait juste, mais pour la ville, dans ce package sans autre prétention que de déplacer une personne seule, c'est suffisant. On apprécie la montée en régime parfaitement linéaire du moteur électrique, puisqu'il n'y a qu'une seule vitesse, et tout est harmonieux ainsi. Le moteur monte en régime, son bruit augmente, la vitesse aussi. Tout est en accord, et tout est direct. L'accélération est modeste, mais la réponse à l'accélérateur est immédiate. Iden frein et direction, c'est l'avantage de n'avoir aucune assistance.
Nous nous posions quelques questions sur la stabilité de l'engin, avec ses pneus qui tiennent plus du vélo que de la voiture, mais non tout passe bien. Le véhicule est une propulsion avec transmission qui, selon la version, est par courroie ou par chaine, et pour les vitesses auxquelles il est prévu, le CityEL est stable. Et c'est vrai qu'il ne va jamais vite. La version pour les jeunes de 16 ans est limitée à 45 km/h, celle sans restriction ne monte pas plus haut que 65 km/h. Mais c'est un choix. Ceci est un pur véhicule urbain, conçu pour déplacer une personne seule, sans pollution, et à un coût abordable. Pas de pile à combustible donc, mais des batteries au plomb. Actuellement, il y a plusieurs batteries possibles. Et selon le budget et la conduite, l'autonomie varie entre 50 et 100 km.
Le prix ? Un peu moins de 8000 €, soit le prix d'une Dacia Logan. Mais il faut aussi comparer le coût d'utilisation. Une Logan use environ 7 l/100 km, ce qui fait environ 9/10 € de carburant pour faire 100 km. Le CityEL n'a lui besoin que de 60 cts d'euro d'électricité (au tarif nuit d'EDF) pour faire 100 km. C'est 15 fois moins cher ! Nous n'aurons probablement jamais de voiture électrique capable de voyage autoroutier, il faut une pile à combustible pour cela, mais pour les petits déplacements urbains, dont on rappelle qu'ils sont la majorité des déplacements, l'électrique sur batterie est la solution. Pas la solution de demain, la solution d'aujourd'hui. Le CityEL a déjà un beau succès dans le Nord de l'Europe, il a déjà été vendu à 5500 exemplaires, on lui souhaite pareil succès dans l'hexagone.
*
MoteurNature préviendra quand le CityEL sera disponible en France.
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