Assystem City Car, prototype de voiture hybride essence/électrique français
Une auto qui ne copie pasCe prototype a 4 roues, 2 moteurs et 2 portes, et un volant, mais c'est à peu près tout ce qu'il a de commun avec une voiture normale. On conçoit habituellement les voitures avec 2 roues à l'avant et 2 roues à l'arrière,
Assystem a choisi de se démarquer en adoptant une architecture en losange. Soit avec un essieu central, précédé d'une roue centrale à l'avant, et suivi d'une roue centrale à l'arrière. On ne connait pas Assystem, ce n'est pas un constructeur automobile, ce n'est pas non plus un équipementier.
C'est une grosse entreprise d'ingénieurerie et de conseil industriel, ils travaillent déjà pour plusieurs constructeurs, et plutôt que prouver leur savoir-faire, ce concept City Car démontre qu'ils ont des idées, qu'ils n'ont pas peur d'innover. Car tout est original sur cette auto. Mais pourtant, elle reste raisonnable par le choix de solutions techniques simples. C'est le plus important selon nous. La technologie hybride ne pourra se démocratiser qu'en devenant moins chère, à l'achat pour le client, et à produire pour le constructeur. Cette volonté de maîtriser les coûts, nous le voyons dans la conception même de l'auto, avec une structure en matière plastique montée sur un chassis un aluminium, qui en est totalement indépendant.
En plus d'être exceptionnellement légère, cette architecture est aussi avantageuse en terme de recyclabilité. La seule interrogation serait au niveau de la sécurité, mais Assystem a fait ses calculs. Même en cas de choc frontal, par sa faculté à pivoter et éviter l'obstacle, la City Car serait satisfaisante. Et quant à la stabilité sur la route, on nous a assuré que les vitesses maximales de passage en courbe étaient très bonnes. C'est encore une fois grâce à la faible masse, l'auto est annoncée à 600 kg (elle ne fait que 3,60 m), et un centre de gravité placé bas. Au niveau de la sécurité enfin, n'oublions pas de voir l'atout de l'essieu central : en cas de choc latéral, il est la meilleure protection possible.
L'architecture des roues en losange permet aussi d'améliorer l'aérodynamisme par la réduction de la surface frontale, et comme il y a beaucoup de place pour laisser tourner la roue avant, elle peut se braquer à 90°. La voiture peut littéralement tourner sur elle même ! Réalisée avec le partenariat actif de Sbarro, le fameux carrossier suisse, l'auto a sa dose d'exubérance avec des portières qui s'ouvrent en élytre, mais ses groupes propulseurs sont très sages.
Ses groupes propulseurs, car il y en a 2. A la limite, sur une Prius aussi, il y en a 2, mais ils sont liés à la transmission, et fonctionnent conjointement sans contrôle du conducteur.
Ce n'est pas comme cela sur l'Assystem City Car, le groupe propulseur électrique est totalement indépendant de celui au moteur à combustion interne, puisqu'ils ont chacun leur roue. Assystem appelle cela AMU, pour Autonomous Motor Unit. Il y a un moteur électrique pour entrainer la roue avant, et il n'entraine rien d'autre. Sa puissance de 20 kW est plus que suffisante pour emmener l'auto à 50 km/h, les batteries lui donnent 30 km d'autonomie. C'est peu, mais suffisant, puisque si on veut plus, il y a le moteur essence, dont les 60 ch entraine la roue arrière. Les 2 moteurs ne font jamais avancer la voiture en même temps, et c'est le conducteur qui choisit, selon qu'il soit en ville ou sur la route, le mode électrique ou thermique, et incidemment s'il conduit une traction ou une propulsion.
On pourrait imaginer un dispositif électronique pour assurer automatiquement le passage d'un mode à l'autre, mais ce serait plus cher. Idem pour accroître l'autonomie en mode électrique. Et c'est le paradoxe que si cette voiture semble complètement folle, elle est au contraire hyper rationelle, toute conçue pour être produite à un prix raisonnable. Veut-on des Lexus LS600h L ou des hybrides pas chers accessibles à tous ? En attendant que le parti communiste revendique le droit à une Lexus LS hybride pour tous les citoyens, le concept Assystem City Car doit être étudié avec attention.
L'Assystem City Car possède un chargeur intégré, ce n'est ni lourd ni cher, et elle peut donc se recharger sur le secteur, mais il y a tout de même une chose dont le coût soit élevé sur ce prototype, c'est son parebrise. Qui n'en est pas un, puisqu'il est en fait un écran géant, qui diffuse les images captées par les caméras des portières et du toit. Le but est d'accroître la réalité. Cela se fait grâce à un logiciel qui voit, et analyse la route avec une perspicacité qui se veut accrue par rapport à celle du conducteur moyen, et qui accentue les informations les plus relevantes. C'est par exemple la ligne blanche de la chaussée qui s'affiche avec un contraste accru, ou un triangle de signalisation au loin qui sera grossi. S'agissant d'une voiture à vocation surtout urbaine comme son nom l'indique, la City Car n'a pas réellement besoin de cela. Il vaut mieux qu'elle soit la plus simple, et la moins chère possible. C'est une bonne idée cela, un hybride pas cher...
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