Audi Metroproject Quattro, le prototype d'une A1 hybride rechargeable
Etude d'un hybride différent L'élargissement vers le bas de la gamme Audi a été validé. Ce n'est pas parce que feue l'A2 ne s'est pas bien vendue qu'il faille abandonner ce segment du marché, et Audi entend y revenir avec une prochaine A1. Nous prévoyons sa présentation au premier semestre 2009, et sa commercialisation au second semestre de cette même année. Pour nous mettre l'eau à la bouche, voici un concept-car au style un peu tapageur : le Metroproject Quattro. Il est l'une des vedettes allemandes du salon de Tokyo, et il a sa place sur ce site parce qu'il est hybride.
On sait que BMW fait des jaloux par le succès de sa Mini, ce concept le prouve. Ce Metroproject Quattro est une petite auto, 3,91 x 1,75 m, soit une taille intermédiaire entre les Peugeot 206 et 207, mais avec une très forte personnalité, comme la Mini... La voiture de série sera assurément d'un style moins affirmé, mais ainsi, il est clair qu'Audi veut faire parler de son retour sur le segment des petites voitures. Autant la monstrueuse RS6 de 580 ch qui fut présentée au dernier salon de Francfort était discrète dans une livrée blanche, autant ce Metroproject Quattro est éblouissant en rouge.
Pour ajouter au spectacle, les montants de vitres sont peints dans une couleur contrastée, et il n'y a pas de montant central. Côté mécanique, on trouve sous le capot un moteur 4 cylindres essence de 1400 cm3 de 150 ch. Ce n'est pas un moteur TSI à double suralimentation, mais un TFSI avec un turbo unique. La puissance maxi est atteinte au régime modéré de 5500 tr/mn, et grâce à une excellente gestion électronique, le couple de 240 Nm est constant entre 1600 et 4000 tr/mn. Enfin, ce moteur, tout encapsulé sous le capot, transmet sa puissance aux 2 seules roues avants par l'intermédiaire d'une boite S-Tronic, plus connue sous le nom de DSG.
Nous avons écrit hybride, ce concept possède un moteur électrique de 30 kW (et 200 Nm de couple), mais il n'est pas sous le capot. Il est dans le plancher du coffre. Un plancher qui est assez haut, puisqu'il cache aussi une partie du pack de batteries Lithium-Ion. Mais on comprend moteur essence avant pour les roues avants, et moteur électrique arrière pour les roues arrières. Il y a quelques années, nous aurions pu écrire que c'est une architecture simpliste, mais on a maintenant tellement progressé dans les systèmes électroniques de contrôle de la motricité, de la trajectoire, de la transmission de puissance, que nos vieilles réserves ne sont plus applicables.
Pour autant, et malgré le moteur électrique qui s'exhibe sous une vitre dans le coffre, la recherche de la moindre consommation n'a pas été l'objectif premier du cahier des charges. Audi indique une consommation moyenne de 4,9 l/100 km, une A3 TDI e, en vente aujourd'hui, consomme moins que cela. Plutôt que la consommation la plus faible possible en mode hybride, ce qui a motivé les ingénieurs était la recherche d'une consommation d'essence nulle, avec un mode de fonctionnement en propusion électrique pure très étendu. Et il y a 100 km d'autonomie avec les batteries, alors là, bravo !
On peut atteindre 120 km/h avec le moteur essence coupé, et c'est le conducteur qui choisit, selon ses goûts ou son parcours, de conduire une essence ou une électrique, d'aller à la pompe à essence, ou de brancher l'auto la nuit dans le garage. Il est aussi possible de rouler en mode hybride, avec le concours des 2 moteurs, mais il y a encore un choix à faire, celui du mode de gestion du système hybride.
Efficiency ou
Dynamic. Ce type de réglage
existe déjà sur des boites automatiques, il est encore plus pertinent sur une voiture hybride, où il y a beaucoup plus de variables dans le commandement du système.
Nous espérons qu'un constructeur proposera bientôt une voiture hybride avec un réglage de ce type ! Mais pour revenir à Audi, la marque aux anneaux commercialisera ses premières voitures hybrides en 2009. Ce seront des Q7. Des grosses bêtes, des voitures chères, destinées à concurrencer le Lexus RX400h, parce que sur des segments inférieurs, le constructeur d'Ingolstadt est très réservé sur le potentiel de réussite commerciale d'une voiture hybride. Du moins pour une hybride comparable à celle proposée par les japonais. Mais une hybride qui serait réellement utilisable comme voiture électrique, voilà quelque chose qui mérite d'être étudié, c'est le but de ce concept.
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