Mini E. Zéro émissions, où quand un constructeur met les bouchées doubles
L'électrique vite et fortNous n'avions pas l'habitude d'associer BMW à la liste des constructeurs engagés dans le développement des voitures électriques, mais il va falloir mettre nos tablettes à jour. Les choses évoluent vite. Très vite. Pas chez Tesla, mais chez BMW, cette Mini électrique a été développée en un temps incroyablement court. Si vite que c'en est une surprise, suivie d'une seconde qui est qu'alors que le constructeur aurait pu se limiter à n'en faire qu'une poignée d'exemplaires, il va en construire 500. Ce n'est pas une opération de relations publiques.
Tout au contraire, cela valide les rumeurs sur une future petite BMW électrique. Quoiqu'elle ne s'appellera peut-être pas BMW, et peut-être pas non plus Mini. Mais si le constructeur a validé un test de 500 autos, il n'y a pas de doutes qu'il a un projet de moyenne ou grande série derrière... Et pour 500 autos déjà, il a fallu mettre sur pied un processus industriel. Les voitures quittent la chaine de montage, en Angleterre, sans avoir reçu de groupe propulseur, elles sont ensuite acheminés jusqu'en Allemagne par camion, et c'est à Munich, chez BMW sur un site spécifique, qu'elles reçoivent finalement une chaine de traction électrique.
Cette voiture est donc une Mini, et le badging mis à part, il n'y a rien qui permet de distinguer ce modèle des Mini essence, sauf à se pencher à l'arrière pour constater l'absence de tuyau d'échappement. Il faut s'installer à bord pour voir la différence, et effectivement, l'instrumentation n'est pas celle de la Mini normale, puisque c'est un indicateur de niveau de charge batterie qui est derrière le volant. Mais c'est en se retournant qu'on a une grosse surprise, puisqu'il n'y a pas de banquette arrière. A sa place, un coffrage, fermé. C'est là que sont logées les batteries. Il s'agit d'éléments Lithium-Ion.
C'est toujours la faille des voitures qui n'ont pas été conçues pour la propulsion électrique. Il faut trouver où mettre les batteries, et dans une petite auto comme la Mini, basse qui plus est, il n'y avait pas d'autres possibilités que de les mettre dans l'habitacle. La Mini électrique est donc une stricte 2 places, et c'est peut-être plus amusant comme cela. Parce que même sans être très grand, il n'a jamais été drôle d'être assis à l'arrière d'une Mini. Surprise agréable ensuite, il reste de la place derrière ces batteries pour les bagages, et, c'est à vérifier, mais il nous semble que le volume disponible est plus grand que celui d'une Mini normale.
On s'interroge néanmoins sur le comportement routier puisque ce pack de batteries porte le poids de cette Mini (qui ne l'est plus beaucoup) à 1465 kg. Mais BMW est fier d'annoncer que la répartition des masses est correcte, et que les trains roulants ont été adaptés à la nouvelle donne, l'ESP aussi. Pour le reste, la Mini est toujours une traction avant, et son moteur électrique fournit la belle puissance de 150 kW (204 ch), et 220 Nm de couple. Nous précisons ici que le couple pourrait être supérieur, mais qu'il a probablement été limité pour s'épargner tout problème de motricité.
Avec le poids en hausse, les performances n'ont alors rien d'étonnant. BMW annonce une accélération de 0 à 100 km/h en 8,5 s. C'est 1,4 s de plus qu'une Mini Cooper S de 175 ch. Mais nous supposons que de 0 à 50 km/h, la Mini électrique serait devant la Mini essence. Quant à la vitesse de pointe, elle est limitée à 152 km/h. Il fallait cela pour que l'autonomie puisse atteindre 240 km. La batterie a une capacité de 35 kWh, mais surprise, ce n'est pas une batterie formée de gros éléments. Il y a en fait 3 packs de batteries composés chacun de 16 modules, qui contiennent chacun 106 éléments, ce qui fait un total de 5088 cellules pour l'auto.
Cette batterie envoie au moteur électrique un courant de 380 V, et la consommation moyenne est annoncée à 11,5 kWh/100 km, ce qui est très, très raisonnable. On louera l'efficacité du système de récupération d'énergie au freinage pour cela. D'ailleurs, BMW indique qu'en ville, dans 3/4 des cas, les décélérations s'effectuent sans recourir au système de freinage. Hélas, il n'est pas prévu pour le moment que nous puissions vérifier cela en France. 50 Mini électriques seront placés en leasing à Berlin, 50 autres à Londres, le reste à New York, dans le New Jersey et en Californie. Le concept de Mini à hydrogène que nous avions vu il y a 9 ans n'aura donc pas de descendance pour le futur prévisible. Le développement de l'hydrogène se poursuit pour les voitures BMW, mais pour la Mini, nous pensons qu'elle s'accomode très bien de la propulsion électrique, et nous parions que nous sommes pas seuls à penser cela.
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