Essai pas écolo, Fiat 500 Abarth kit Monza par Romeo Ferraris, 260 ch

Dans la série on ne fait pas toujours ce qu'on veut, je devais essayer une Fiat 500 électrique. Je m'étais déplacé pour cela, mais l'essai n'a pas pu se faire. Dépité, le monsieur me dit que je n'avais qu'à essayer celle-là. Celle-là, c'est une 500 Abarth, kit Monza, par Romeo Ferraris, un préparateur italien. D'un coup d'œil, je vois que la bête ne semble pas bien coller avec la ligne éditoriale de MoteurNature. Boite 6 rapports avec embrayage renforcé, suspension abaissée et raffermie, freins Brembo, et moteur maxi turbocompressé, on m'annonce 260 ch. Bon, cela n'aurait pas été écologique que je me sois déplacé pour rien...

La voiture d'essai est la bleue. Son intérieur surprend, il est d'une couleur caramel inconnue au catalogue Fiat. Tous les plastiques sont originaux, et la qualité du cuir est sans comparaison possible avec ce qu'on s'attend à trouver dans une citadine. Le prix aussi, de l'ordre de 35 000 €, mais on a vraiment quelque chose qui n'a plus rien à voir avec la Fiat d'origine, un tour de clé le confirme. Une vraie ritale ! Elle parle avec les mains. Pour s'accomoder du moteur beaucoup plus puissant, les ingénieurs de Romeo Ferraris ont changé les supports moteurs. Ils en ont mis des beaucoup plus rigides. Avec un arbre à cames plus croisé, le ralenti est cahotique, et toute la voiture vibre. Moi avec. Violent. Si vous êtes d'un naturel calme, 2 minutes dans cette voiture, et vous serez complètement speedé !

Les effets sonores sont de même niveau, et cette voiture neuve fait plus de bruit que les Renault 8 Gordini que j'avais vu la semaine précedente dans une course de voitures anciennes. C'est légal ? Joker, question suivante. En dépit des sensations fortes qu'elle prodigue, l'auto reste facile à conduire. L'embrayage n'est pas dur, la boite non plus, et les suspensions idem. Cela reste utilisable au quotidien, avec des performances qui sortent totalement de l'ordinaire. Bien sûr, le bruit et les vibrations ajoutent encore à la sensation de vitesse, mais il est très clair que cela pousse autrement plus fort que dans une Fiat 500 diesel.

Les performances sont mêmes surprenantes, on ne s'attend pas à avoir une telle cavalerie sous le pied dans une petite Fiat. Les 260 ch annoncés sont peut-être un peu optimistes, mais il y a du muscle sous le capot. Largement assez pour se faire peur, ou impressionner une passagère. On dit habituellement du bien du downsizing pour diminuer la consommation, ce n'est probablement pas le cas ici. Il n'a pas été possible de mesurer la consommation lors de ce petit essai, mais il aura au moins prouvé qu'il n'est pas nécessaire de recourir à une grosse cylindrée pour donner des grosses sensations. Ce petit 1,4 litres est plus généreux que bien des 6 cylindres. Peut-être aussi qu'il est sobre à vitesse régulière, sur le dernier rapport, mais... Cette 500 kitée par Romeo Ferraris n'est pas une voiture qui incite à la conduite douce.



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